
Comme il fallait s’y attendre, les commerçants véreux et les spéculateurs de tous bords n’ont pas attendus le premier jour de Ramadhan pour dicter leur loi. Les habitudes spéculatives chez les grossistes et les détaillants se sont ancrées dans leurs pratiques courantes, qu’il sera difficile, voire impossible de les éradiquer.
Comme pour les années précédentes, il ne déroge pas à la règle de la hausse des prix. Cette saison n’est pas différente des autres et ne fera pas exception. Déjà à quelques jours de ce mois sacré, ils avaient annoncé la couleur en augmentant pratiquement le prix de tous les produits les plus prisés et les plus consommés durant cette période, c'est-à-dire ceux qui garnissent la table du f’tour où qui servent à la préparation de ses mets et ses plats. De nos jours, évoquer ce mois sacré, c’est lui associer automatiquement la hausse des prix, la cherté de la vie et la spéculation sous toutes ses formes.
Depuis quelques jours, et notamment en ce premier jour de Ramadhan, c’est l’affluence vers les souks et marchés qui ne désemplissent pas du matin au soir, à l’image de ceux d’Amar Abacha ou des cités 1006 et 1014 Logements. L’entame a été marquée par des bousculades et les longues files d’attente devant les étales des marchés, espaces, souks et autres magasins pour l’acquisition de divers biens de large consommation, tels que l’huile, la semoule, les boissons gazeuses, ainsi que des fruits et légumes, tels que les tomates, les pommes de terre, les viandes de toutes sortes, même les produits de luxe n’ont pas été omis de la liste tels que les pruneaux et les abricots secs.
A peine entamé, on enregistre d’ores et déjà pour ce mois de piété et de pardon, la rareté des sachets de lait. Aussi, il faut le dire, les citoyens en sont responsables quelque part, qui au lieu d’en prendre un ou deux sachets, se ravitaillent en prenant des quantités en faisant le tour des magasins d’alimentation générale. Il est à noter que la wilaya de Sétif occupe la première place dans la production du lait en sachet avec 360 000 litres/jour. Mais le problème réside, nous dit-on, dans l’absence de professionnalisme et d’une bonne organisation du réseau pour une distribution équitable de la production à travers l’ensemble des régions de la wilaya de Sétif.
Pour sa part, la Direction du commerce de la wilaya de Sétif a mobilisé, nous dit-on, plus de 80 contrôleurs sur le terrain pour l’ensemble des communes. Ces brigades travailleront sept jours sur sept, y compris après le four afin d’assurer au maximum le contrôle des divers produits qui seront mis sur le marché, notamment ceux de large consommation et les denrées périssables et sensibles.