
L'Arabie saoudite, touchée de plein fouet par la crise sanitaire et la chute des prix de brut, a annoncé mardi un déficit budgétaire de 79 milliards de dollars (65 milliards d'euros) pour l'année 2020, un peu plus du double du précédent déficit. "Il est prévu que le déficit budgétaire augmente à environ 298 milliards de rials à la fin 2020, et nous prévoyons de le réduire d'ici fin 2021 à 141 milliards de rials (31 milliards d'euros)", a indiqué le ministère des Finances dans un communiqué.
Le pays va tailler dans ses dépenses, qui doivent baisser d'environ 7% sur un an pour atteindre 990 milliards de rials (217 milliards d'euros) en 2021, selon le communiqué. En décembre 2019, le royaume saoudien avait prévu un creusement de son déficit budgétaire, mais à hauteur de 50 milliards de dollars (plus de 40 milliards d'euros), sur fond déjà de baisse des prix du pétrole. Le déficit en 2019 avait atteint environ 35 milliards de dollars (29 milliards d'euros au cours actuel). Avant la pandémie, l'Arabie saoudite espérait un retour à l'équilibre budgétaire d'ici 2023. Le royaume prévoit une croissance de 3,2% en 2021, après u ne contraction de l'économie anticipée à 3,7% cette année, toujours selon le communiqué du ministère des Finances.
En octobre, le Fonds monétaire international (FMI) avait estimé que l'économie de l'Arabie saoudite devrait se contracter de 5,4% en 2020.