
De nombreux commerces subissent un "recul important de chiffre d'affaires" et leur inquiétude "grandit à mesure que les mesures de soutien s'amenuisent", alerte lundi l'association de fédérations Conseil du commerce de France (CDCF), demandant à ouvrir le dimanche en janvier.
"Nous comptons vivement sur l'Etat pour soutenir les entreprises du secteur, et pas uniquement les plus petites car plusieurs réseaux d'enseignes sont proches de la cessation définitive d'activité", explique le CDCF, qui regroupe une trentaine de fédérations professionnelles du commerce.
Dans un communiqué, il demande notamment de "pouvoir ouvrir tous les dimanches de janvier", via un renouvellement de la procédure dérogatoire collective décidée sur novembre et décembre pour "étaler" les courses de fin d'année.
Selon le CDCF, et "malgré une bonne reprise de la consommation liée au Black Friday et aux achats de fin d'année, le chiffre d'affaires" des commerçants dits non essentiels "reste en deçà de leurs prévisions", avec pour certains un recul de chiffre d'affaires supérieur à 20% sur l'année dans l'habillement, la chaussure, la beauté-parfumerie ou la bijouterie.
Les stocks restent en outre très élevés, selon le CDCF.
"De nombreux commerçants pourraient décider de baisser définitivement leur rideau pour éviter de creuser leurs pertes et faire perdurer une situation économique insurmontable", a estimé dans le communiqué William Koeberlé, président du Conseil du commerce de France.
Face à ces inquiétudes, la préfecture du Pas-de-Calais a déjà autorisé, par arrêté signé le 24 décembre, l'ouverture de tous les commerces - hors bars, restaurants et discothèques - chaque dimanche de janvier, a-t-elle annoncé dans un communiqué lundi soir.
La mesure d'ouverture dérogatoire prise pour fin novembre et décembre est "reconduite" pour tous les dimanche de janvier.
Elle avait été prise "afin de mieux réguler les flux dans un contexte sanitaire caractérisé par un niveau élevé de circulation du virus, mais également permettre de compenser les baisses d'activité et de chiffre d'affaires subies", rappelle la préfecture.
Chaque établissement "devra (...) informer l'inspecteur du travail territorialement compétent de l'ouverture le ou les dimanche(s), en lui précisant les modalités et contreparties au travail dominical", et le Comité Social et Economique (CSE) devra en être informé, ajoute le communiqué.