Le Sénégal s'est déjà préparé pour anticiper toute éventuelle menace d'attaque de criquets pèlerins, des insectes ravageurs, jugés les plus dangereux pour les cultures et actuellement signalés dans la corne de l'Afrique, rapportent samedi des médias citant une source officielle.
Dans cette perspective, la direction de la Protection des végétaux (DPV) du ministère sénégalais de l'Agriculture et de l'Equipement rural, a formé dix experts chargés de partager leur expérience à la base, en vue d'alerter en temps réel en cas de menace d'invasion acridienne.
"Cette formation est extrêmement importante pour nous en ce sens que nous faisons face à une menace acridienne qui sévit au niveau de la corne de l'Afrique et qui pourrait intéresser le Sénégal ou l'Afrique occidentale.
Il nous paraît utile de nous préparer en conséquence", a indiqué vendredi Ousmane Diène, chef de la division défense des cultures à la DPV qui s'entretenait avec des journalistes au dernier jour de cette formation axée sur les techniques de prospection en lutte anti-acridienne, lancée le 15 février.
"Nous les avons formés pour animer l e réseau national de surveillance anti-acridienne.
Ils sont utiles pour une alerte précoce pour découvrir les premiers essaims de criquets pèlerins dès leur entrée au Sénégal", a-t-il ajouté.
"Cette formation va nous permettre d'accompagner nos experts qui sont au niveau de nos bases d'alerte pour nous assurer en temps réel des possibilités d'invasion de criquets pèlerins qui font partie des ravageurs les plus dangereux pour les cultures", a expliqué de son côté, Saliou Ngom, directeur de la DPV.
Selon lui, son service essaie de mettre tous les moyens disponibles pour assurer cette sécurité au niveau de la frontière avec la Mauritanie qui "est une zone favorable pour la reproduction, la multiplication et la prolifération des criquets".
