
Ce projet qui, désormais, semble être un acquis irréversible de la wilaya de Bejaia « est intégré dans le plan de développement et dans les objectifs stratégiques de la Sonatrach». « Nous n’y croirons que lorsque les travaux seront effectivement lancés », avouent les habitants de la wilaya, « échaudés » par 02 délocalisations du même type de projet dans les années 1970 et 2000. « Chat échaudé craint le…pétrole froid ! »
C’est finalement le site N°1, c’est-à-dire celui sis dans la commune d’El-Kseur, et non celui de la zone industrielle de Beni Mansour (site N°2), qui aura été définitivement retenu pour l’implantation du futur complexe pétrochimique, car répondant aux critères fondamentaux de choix de terrain, à savoir « la superficie nécessaire, la proximité du port, la disponibilité des dessertes, celle des utilités (énergie, eau), la proximité du réseau d’alimentation en hydrocarbures (oléoduc OB1), la proximité du port de Béjaïa (20 km), la disponibilité immédiate des énergies électrique et gazière,la proximité du poste THT/HT, HT/MT d’El Kseur, la proximité de la centrale électrique d’Amizour, la proximité de la Région Centre de Transport d’Hydrocarbures (SH/RTC/TRC), disponibilité d’infrastructures de dessertes
(Dédoublement de la RN12, voie ferrée, projet d’aménagement de l’Oued Soummam en voie navigable), disponibilité des ressources hydriques (Oued Soummam-Forages alluviaux),une zone non urbaine et non classée (par rapport aux exigences environnementales) », la proximité des structures de Naftal par rapport au plan de développement de celles-ci».
Le site se situe sur la rive droite de Tiklat, dans la commune d’El Kseur, une ex-DAS dénommée Ouahriou.
D’une superficie de 414 ha, (87 ares et 11 ca), le site retenu, à propos de la nature juridique du terrain, est un bien privé de l’Etat. Pour rappel, une délégation de la Sonatrach s’était déplacée à Béjaïa les 12 et 13 août 2013 afin de visiter las sites proposés.
La visite du site d’El Kseur -site élu - s’est effectuée le 13 août 2013 et le même jour, en présence de l’exécutif et des élus, le siège de la wilaya a abrité une réunion au cours de laquelle s’est déroulée la présentation du projet avec ses retombées économiques sur la région.
Concernant le plan de développement de Naftal en rapport étroit avec l’implantation et la mise en service du complexe, l’on fait savoir qu’il s’agira de la réalisation d’un nouveau dépôt carburants, d’un centre GPL sur une superficie globale de 40ha (Superficie carburants : 30 ha, superficie GPL : 10 ha).
L’approvisionnement du futur dépôt carburants se ferait à partir du prochain port pétrolier, tandis que les futures installations de stockage et de distribution de carburants consisteront en 01 parc de stockage d’une capacité totale de 200 000 m3 dont 128 000 m3 (8 x 16 000 m3) pour le gasoil et 72 000 (8 x 9000 m3) pour l’essence, 01 installation de chargement et de déchargement des camions et des wagons-citernes qui comprendra le chargement des camions-citernes en source 10 îlots à simple voie, le chargement des camions-citernes en dôme 05 ilôts à double voie, le déchargement des camions et wagons - citernes (tous produits confondus) sur 06 postes à double voie, 01 pomperie carburants pour le chargement des camions et le transvasement de bac à bac.
Il est également prévu des installations annexes (collecte de purge, traitement des effluents, système de lutte anti-incendie…).
Pour revenir au terrain choisi pour servir donc d’assiette au mégaprojet de complexe pétrochimique, il est à noter que celui-ci est un terrain agricole «à rendement moyen et d’un seul tenant, soumis à la procédure de déclassement et de distraction des terres agricoles», procédure en cours.
Par ailleurs, dans sa très récente correspondance (03/6/2014) adressée au ministre de l’énergie et des mines (dont DK News détient une copie), le Wali de Béjaïa informe le membre du gouvernement de la transmission, le 10 avril 2014, d’une correspondance au P-dg de Sonatrach (sous le N°89) «confirmant l’adoption du projet de la plateforme pétrochimique, d’une part, de même que, d’autre part, l’ensemble des documents et pièces administratives (y afférents)».
Quelques brefs rappels à propos de ce projet : (un projet, effectivement, éminemment structurant pour la wilaya)Dans le cas où aucun obstacle inattendu ne viendrait contrarier la détermination des pouvoirs publics à aller de l’avant dans sa réalisation, la mise en service du complexe devrait intervenir avant la fin de l’année 2018, ce serait près de 3 000 emplois qui en sont escomptés, 02 projets similaires destinés à Béjaïa –l’un en 1970, l’autre dans les années 2000 - ont dû être délocalisés par SH, alors que cette wilaya, selon les plus hauts responsables du secteur de l’énergie eux-mêmes avaient reconnu qu’elle recelait «une position géographique idéale».
Montant de l’investissement : Nous savons seulement que M. Youcef Yousfi avait déclaré sur les ondes de la Radio nationale : «L’Algérie prévoit d’investir 10 milliards de dollars pour construire 05 raffineries de pétrole afin d’augmenter ses capacités de production». Sachant qu’actuellement, l’Algérie produit 26 millions de tonnes/an.