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Journée nationale de l'étudiant : Hmimid Ghebalou, un exemple d’engagement et de fidélité

Publié par Dknews le 19-05-2021, 17h48 | 81
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L’écrivain-journaliste, M’Hamed Houaoura, se souvient très bien du défunt moudjahid Hmimid Ghebalou, un homme de valeur qui a vécu fidèle au serment des compagnons d’arme, et qui a répondu très tôt, avant même le 19 mai 1956, à l’appel de la patrie.

Ce n’est pas par hasard, que Hmimid Ghebalou, né le 16 mai 1936 à Cherchell, a rejoint le maquis, très jeune, lui qui était issu d’une famille révolutionnaire, sa mère moudjahida, en l'occurence la défunte Kheira Nedjari, l’une des rares militantes qui étaient proches de l’héroïne et martyre Yamina Oudaï, a observé M. Houaoura.

Ce même écrivain journaliste qui a rapporté, dans son livre "Yamina Oudaï, l’héroïne oubliée" (édit 2016/ANEP), le témoignage de ce moudjahid aujourd'hui disparu, a observé que ce dernier était, dès sa tendre enfance, nourri de patriotisme.

Son intelligence lui a permis de faire un parcours scolaire brillant, lui ayant ouvert les portes du cycle secondaire à Alger, où il a côtoyé les militants du Mouvement national à leur tête Amara Rachid.

Ce dernier était chargé, avant le déclenchement de la guerre de libération nationale, de sensibiliser et de mobiliser les étudiants et qui a créé 5 cellules secrètes, en prévision du 1er novembre 1954. Dans son témoignage accordé à l’écrivain-journaliste, spécialiste en Histoire de la région de Tipasa, le défunt Ghebalou se souvient combien les étudiants et les lycéens étaient engagés et mobilisés autour de la cause nationale avant même le déclenchement de la Révolution et ce grâce au travail des cellules crées par Amara Rachid.

Ce même Moudjahid disparu se souvient, dans sont témoignage d’une réunion secrète de ces 5 cellules le 23 octobre 1954 à la Casbah d’Alger, ou il a été question de la lutte armée qui était proche, pour laisser parler les armes.

 

19 mai 1956, l’engagement avant l’appel

Alors qu’il était âgé de 20 ans en 1956, Hmimid Ghebalou, a été appelé a rejoindre le maquis, destination Hammam Melouane dans la wilaya 4 historique, avec Amara Rachid, Sassi Boulafaa et Boudissa, ainsi que trois moudjahidate Meriem Ben Mihoub, Fadhila Mesli et Houria Baaziz, afin de préparer le terrain à l’adhésion et à l’intégration de l’élite dans les rangs de l’Armée de Libération Nationale (ALN), selon le propre témoignage de ce défunt moudjahid.

D’autres étudiants avaient été envoyés dans d’autres régions, à travers le territoire national, avant l’appel o fficiel, à la grève générale et illimitée, du 19 mai 1956 de l’Union générale des étudiants musulmans Algériens (UGEMA). Ce groupe d’étudiants, l’un des premiers à avoir rejoint le maquis, a été reçu par Slimane Déhiles dit Si Sadek, adjoint d’Amara Oumrane, chef de région, a-t-il rapporté. Hmimid Ghebalou, a livré dans son témoignage, la minutieuse organisation de l’arrivée des étudiants au maquis.

Un rendez-vous leur a été donné dans un appartement à Alger qui servait de lieu de transition et appartenant à un citoyen français, ami de la Révolution. Quelques jours après son arrivée au maquis, le défunt Moudjahid a été promu officier de l’ALN, commissaire politique d’une région de la wilaya 4 historique, s’étendant de Menaceur au sud-ouest de Tipasa Beni Haouaau nord-est de Chlef. Il était chargé, entre autres, d’organiser l’action armée et de mobiliser les Algériens autour de la cause nationale afin de les amener à rejoindre les rangs de l’ALN.

Le défunt moudjahid Ghebalou, qui était en mission de récupération d’une arme automatique dans la région montagneuse de Menaceur, a failli y laisser la vie après avoir été fait prisonnier par un groupe de moudjahidine qui l’ont pris pour un agent français, avant d’être reconnu par Hendi Abdelkader, mort en martyr en avril 197.

 

Il a vécu fidèle au serment des Chouhada

 Cet incident ou il a failli être tué par erreur par ses frères d'armes le marqua profondément, et les liens d’amitié entre Ghebalou et les moudjahidine de la région, notamment avec Hendi, se sont renforcés davantage. A l’indépendance, le Moudjahid Ghebalou a rejoint les rangs de l’ANP, ou il est monté en grades jusqu’à celui de colonel dans les années 1990. Il a eu un parcours riche notamment à l’Office national des explosifs, directeur des études à l’Ecole militaire polytechnique de Bordj El Bahri, secrétariat général du ministère de la défense nationale, le centre national de la recherche nucléaire. Des postes qui ne l’avaient pas empêché de suivre des études supérieurs et obtenir un doctorat en physique.

Connu pour sa modestie, sa générosité, son patriotisme et nationalisme, il a vécu simple et magnanime refusant de se faire délivre une carte de Moudjahid, ni de bénéficier de la pension, car pour lui le pays est au-dessus de toute autre considération.

Il a vécu en toute modestie dans sa ville natale Cherchell, avant de décéder le 6 décembre 2016 à l’hôpital militaire de Ain Naadja, avec comme dernier vœux, être enterré sur le plus haut sommet montagneux de Ménaceur, ou repose son ami et compagnon d’armes Hendi Abdelkader, au cimentière El Hadjadj en signe de respect au serment des Chouhada.

 

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