Santé

méningite : Comment éviter les complications

Publié par DK NEWS le 01-11-2021, 15h11 | 26
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Chez l'enfant, la méningite représente une urgence médicale absolue. Parmi les infections invasives à méningocoques, ce sont celles qui sont provoquées par le sérogroupe B qui touchent essentiellement les nourrissons. C'est pourquoi la Haute autorité de santé (HAS) recommande une généralisation de la vaccination, comme c'est déjà le cas pour les méningites à méningocoques du sérogroupe C.   

QU'EST-CE QU'UNE MÉNINGITE ?
Une méningite est une inflammation des méninges, ces membranes qui enveloppent et protègent le système nerveux central - cerveau, moelle épinière... Dans la majorité des cas, la méningite est aiguë, ce qui signifie qu'elle dure depuis moins d'un mois : l'inflammation provient alors d'une infection du liquide céphalo-rachidien (qui circule entre les méninges).

Quels sont les causes de la méningite ?
Les méningites virales sont les plus fréquentes et aussi les moins graves : chez les patients qui ne souffrent pas d'un déficit immunitaire (Sida, par exemple), la guérison survient généralement en quelques jours, sans traitement. Les méningites virales sont le plus souvent causées par un virus de la famille des entérovirus.
Les méningites bactériennes sont plus rares et représentent environ 20 % des cas : en France, 1448 méningites bactériennes ont été diagnostiquées en 2012. Elles sont le plus souvent liées à une bactérie de type pneumocoque, méningocoque, listeria, haemophilus influenzae ou encore escherichia coli. Après une infection ORL (par exemple : une rhinopharyngite, une angine, une otite, une sinusite...), ces bactéries peuvent passer dans le sang et infecter le liquide céphalo-rachidien : la méningite bactérienne est une urgence médicale.
À savoir : de façon rarissime, on peut aussi observer des méningites d'origine parasitaire (toxoplasmose) ou encore d'origine fongique (champignons type candida albicans).

MÉNINGITE : QUI EST CONCERNÉ ?
Si la méningite virale peut apparaître dans de nombreux cas, les méningites bactériennes ciblent des populations assez spécifiques :
La méningite à pneumocoque touche surtout les adultes et découle généralement d'une infection ORL ou d'une situation d'immunodépression.
La méningite à méningocoque touche principalement les enfants âgés de moins de 4 ans, avec un pic de fréquence en hiver. Elle est aussi assez fréquente chez les adolescents (entre 15 ans et 20 ans).
La méningite à listeria survient plutôt chez les femmes enceintes et les personnes âgées.
La méningite à haemophilus influenzae et la méningite à escherichia coli s'attaque prioritairement aux enfants âgés de moins de 5 ans.
À savoir : la vaccination contre la méningite à méningocoque est obligatoire chez les nourrissons nés à partir du 1er janvier 2018 avec une première dose à l'âge de 5 mois.

SYMPTÔMES : COMMENT RECONNAÎTRE UNE MÉNINGITE CHEZ UN ENFANT ?
Chez l'adulte, les symptômes de la méningite (virale, bactérienne ou autre) sont :
Une fièvre (supérieure à 37,5°C) qui peut être élevée,
Des frissons,
Des maux de tête intenses (comme des migraines : céphalées),
Une intolérance à la lumière (photophobie) ou au bruit (phonophobie),
Des nausées et/ou des vomissements,
Une raideur de la nuque,
Un teint qui paraît grisâtre ou "marbré",
Des courbatures importantes,
Une fatigue anormale,
Des symptômes neurologiques : somnolence, confusion mentale (la personne ne sait plus où elle se trouve, quel jour on est...), paralysie oculaire ou encore convulsions.
Chez le jeune enfant (avant l'âge de 4 ans), les symptômes sont un peu différents :
Il est geignard : il est irritable, sanglote, semble abattu, et/ou pleure plus que d'habitude,
Il crie quand on le touche, quand on le déplace, et/ou quand on bouge ses bras ou ses jambes (hyperesthésie cutanée),
Il refuse de s'alimenter : il refuse le biberon / le sein à plusieurs reprises,
Il a des convulsions, même très courtes et apparemment isolées,
Il a une faiblesse musculaire anormale : il "tient" mal sa tête et paraît "mou",
Son teint paraît grisâtre et "marbré",
Il présente (une ou) des "taches" rouges ou bleues sur sa peau qui ne disparaissent pas à la pression du doigt (purpura fulminans).
Attention : la méningite (et surtout lorsqu'il y a un soupçon de purpura fulminans) est une urgence médicale absolue. Dès l'apparition des premiers symptômes, il est indispensable d'appeler immédiatement les secours en composant le 15 ou le 112 sur son téléphone. Surtout : ne pas attendre !

VACCIN : PEUT-ON PRÉVENIR LA MÉNINGITE CHEZ LES ENFANTS ?
>> La vaccination contre le méningocoque de sérogroupe C est obligatoire chez les nourrissons nés depuis le 1er janvier 2018 selon le schéma suivant :
Pour les nourrissons, vaccination à 5 mois avec 1 dose de vaccin méningococcique C (vaccin Neisvac®23) suivie d’une dose de rappel à l’âge de 12 mois (dans la mesure du possible avec le même vaccin). Un intervalle minimum de 6 mois sera respecté entre l’administration des 2 doses. La dose de 12 mois peut être co-administrée avec le vaccin ROP (rougeole, oreillons, rubéole).
A partir de l’âge de 12 mois et jusqu’à l’âge de 24 ans révolus, pour ceux n’ayant pas reçu de primovaccination antérieure, le schéma comporte une dose unique.
>> La vaccination contre le méningocoque de sérogroupe B était jusqu'à présent recommandée chez les enfants et adultes à risque élevé de contracter une infection invasive à méningocoques B et pour des populations ciblées dans le cadre de situations spécifiques (foyers de. cas, épidémie, hyperendémie localisée). Or, ces formes de méningite affectent plus particulièrement les nourrissons et les jeunes enfants, chez lesquels elles représentent plus de 70% des cas d'infection.
Mais les recommandations vaccinales pourraient éventuellement changer car la Haute autorité de santé (HAS) vient de recommander "de vacciner tous les nourrissons, qui constituent la classe d'âge la plus vulnérable à ces infections invasives à méningocoques B, en utilisant Bexsero® selon le schéma de l'AMM (2 doses plus une dose de rappel)". Cette recommandation de vaccination généralisée vise à favoriser une possible protection individuelle de tous les nourrissons qui persisterait jusqu'à l'âge de 4 ans (selon les données disponibles) et permet de lever la barrière financière, qui est l'une des sources d'inégalités d'accès à ce vaccin.
En 2019, en France, le nombre de cas de méningites à méningocoque de sérogroupe B était de 0,36 pour 100 000 habitants, alors qu’au cours de la période 2003 à 2011, il était d'environ 0,60 pour 100 000. La raison de cette baisse n'est pas connue. La létalité, quant à elle, est comprise entre 9 % et 12 %. Environ 6 % des cas ont présenté des séquelles précoces. En 2019, chez les moins de 5 ans, 88 cas et 3 décès ont été enregistrés.

 

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