Monde

Sahara occidental : le Maroc a continué "à faire tourner la spirale de l'escalade" en 2021

Publié par DK NEWS le 31-12-2021, 12h55 | 14
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Le Maroc n'a eu de cesse de faire pression en 2021 sur les pays européens ayant refusé de s'aligner sur la décision unilatérale de Donald Trump de reconnaître la prétendue "souveraineté" du royaume sur le Sahara occidental et continuer à "faire tourner la spirale de l'escalade" dans la région, selon un article du quotidien allemand Junge Welt.

Le journal a consacré un article sur le retour de la question sahraouie sur la scène internationale au cours de ces douze derniers mois. Toutes les actions menées par le Maroc dans le cadre de sa politique expansionniste, y sont résumées.

Durant cette année qui s'achève, souligne l'article, le Maroc a continué à faire pression sur d'autres pays qui n'ont pas suivi la décision de l'ancien président américain.

Au printemps, Rabat a suspendu tous les contacts avec l'Allemagne en raison de sa position en faveur de l'autodétermination du peuple sahraoui. La source rappelle que Berlin, par le biais de son représentant auprès de l'ONU, a appelé les Etats-Unis à "agir dans le cadre du droit international".

L'Espagne, "un autre pays qui n'a pas joué le jeu comme le Maroc aurait espéré", a été le théâtre d'un assaut migratoire sans précédent. C'était pour le journal "un véritable drame de réfugiés qui a également été mis en scène (par le Maroc) dans l'enclave espagnole de Ceuta".

Dans la région, "Rabat a continué à faire tourner la spirale de l'escalade", ajoute l'article. En juillet, l'ambassadeur du Maroc auprès de l'ONU avait exprimé son soutien au mouvement terroriste MAK. Un peu plus tard, des incendies se sont déclarés en Kabylie et il y avait des indices d'acte criminel, rappelle la même source.

Dans ce même article, le journal est revenu sur l'affaire du logiciel espion "Pegasus" utilisé à grande échelle par le Maroc pour surveiller notamment des journalistes et hauts responsables algériens. Mais les propos hostiles à l'Algérie tenus par le ministre sioniste des Affaires étrangères lors d'une visite à Rabat était, d'après la source, "la goûte qui a fait déborder le vase", Alger ayant rompu ses relations avec le Royaume.

L'auteur s'est intéressé aussi à l’acte odieux et criminel commis par l'armée du Makhzen contre trois innocents camionneurs algériens sur l'axe Nouakchott-Ouargla, évoquant le "danger d'une extension de la guerre dans la région".

La monarchie "menacée dans son existence" 

En violation du cessez-le-feu, vieux de 29 ans, les forces d'occupation marocaines avaient mené, le 13 novembre 2020, une agression dans la zone tampon d'El-Guerguerat. Des civils sahraouis y manifestaient pour réclamer la fermeture d'une brèche illégale exploitée par l'occupant marocain pour notamment le pillage des ressources appartenant aux Sahraouis.

En réponse, les autorités sahraouies ont annoncé la reprise de la légitime lutte armée. Depuis lors, l'armée sahraouie mène quotidiennement des attaques contre des positions des forces de l'occupation marocaines le long du mur de sable érigé illégalement par le Maroc au Sahara occidental occupé. "Alors la guerre continue", écrit le signataire de l'article.

En décembre 2020, l'ancien président américain, Donald Trump avait fait une annonce unilatérale (décriée à travers le monde) sur la prétendue "souveraineté" du Maroc sur le Sahara occidental. En retour, le Maroc s'est engagé à normaliser ses relations avec l'entité sioniste.

"Cet accord a mis la monarchie dans une position difficile à l'intérieur, comme l'ont montré les élections législatives de septembre. Il y a eu une abstention manifeste de voter", mentionne l'article-rétrospective, citant le journaliste marocain Aboubakr Jamaï, qui a évalué cela comme "le signe qu'une grande partie de la population (marocaine) s'était détournée de la monarchie, menacée, selon lui, dans son existence".

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