Le chef de service néphrologie à l'établissement public hospitalier (EPH) de Laghouat, Pr.
Ahmed Djenane a appelé, jeudi à Alger, à intégrer la prise en charge de l'insuffisance rénale dans le nouveau plan national stratégique intégré de prévention et de lutte contre les maladies non-transmissibles 2022/2030, qui sera prochainement lancé par le ministère de la Santé. Le taux de prévalence de l'insuffisance rénale ne cesse d'accroitre, entrainé par la hausse du nombre des cas de diabétiques et d'hypertendus, d'où la nécessité d'intégrer la prise en charge des patients hémodialysés exposés au risque de contracter l'insuffisance rénale dans ce plan pour améliorer la prise en charge de cette catégorie, a expliqué le spécialiste, également président de l'association «Horizons», à l'occasion de la journée mondiale contre l'obésité organisée par le ministère de la Santé. S'exprimant lors du lancement par le ministre de la Santé d'une clinique mobile pour le dépistage des maladies néphrologiques, à l'occasion de la journ ée mondiale du Rein, célébrée le 10 mars, le Pr. Djenane a relevé que le fichier national de l'insuffisance rénale lancé en 2019 «n'a pas été réactivé depuis et ne reflète pas la véritable situation épidémiologique du pays, sachant que le ministère de la Santé se base dans ce fichier, uniquement sur le nombre de patients hémodialysés pris en charge par la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS).
En collaboration avec le service de néphrologie de l'hôpital de Laghouat et l'association de prise en charge des insuffisants rénaux dans cette région, une organisation pluridisciplinaire a été mise en place pour la prise en charge des malades, vu les complications de cette maladie qui constitue un véritable fardeau pour la santé publique, outre ses répercussions sur le malade, a indiqué le spécialiste.
