Le gouvernement burkinabè accompagne les initiatives endogènes de dialogue permettant le retour de la paix au pays confronté depuis 2015 aux attaques terroristes, a annoncé mardi le ministre en charge de la Réconciliation, Yéro Boly.
M. Boly qui s'exprimait lors d'un point de presse a déclaré : "Il ne s'agit point d'une négociation entre le gouvernement burkinabè et les groupes armés terroristes.
Il s'agit d'accompagner les initiatives endogènes parce qu'il nous a été donné de constater sur le terrain, qu'il y a un besoin de communication entre les filles et les fils du Burkina en rupture de dialogue avec la nation et les notabilités de leurs localités respectives." Il a ajouté que les Comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix, qui seront mis en place, sont des initiatives endogènes encourageant le retour des jeunes burkinabè qui ont rejoint les groupes terroristes armés et qui souhaitent déposer les armes aujourd'hui.
"Il s'agit là d'initiatives porteuses d'espoir pour le retour de la paix dans les zones concernées, à travers une réconciliation i nter-communautaire et intra-communautaire", a-t-il dit.
"Ce sont des jeunes ayant intégré des groupes armés terroristes qui ont souhaité établir le dialogue avec les notabilités à la base. Il s'agit d'un dialogue entre des jeunes qui veulent discuter avec les leaders locaux.
Les engagements issus de ce dialogue n'auront aucun incident sur la forme républicaine et laïque de l'Etat", a souligné M. Boly. Depuis 2015, le Burkina Faso est la cible d'attaques terroristes ayant fait de nombreuses victimes et des milliers de déplacés internes.
Quatre personnes portées disparues
Deux chauffeurs de camion-citerne et leurs deux apprentis sont portés disparus au Burkina Faso, alors qu'ils ralliaient Kaya à Dori , a rapporté mardi l’Agence d’information du Burkina (AIB).
Deux chauffeurs à bord de leurs camions citernes ont quitté Ouagadougou le 17 avril avec pour destination finale Dori (Nord-Est du Burkina), où ils devaient faire le dépotage dans une station d’essence.
Arrivés dans la soirée du 17 avril à Kaya, les deux chauffeurs et leurs deux apprentis y ont passé la nuit avant de continuer leur chemin le lendemain matin, a ajouté l’AIB, notant que plus de 24 heures après, ils ne sont pas encore arrivés à destination et demeurent injoignables sur leurs téléphones portables.
Cette situation va exacerber la psychose des usagers de ce tronçon et aggraver la pénurie de carburant dans la ville de Dori, souligne-t-on.
Selon la même source, des groupes armés terroristes tentent depuis plusieurs semaines, d’isoler Dori, en menant des attaques sur les axes d’accès de la ville.
