Le chef de la mission chargée de mener une enquête judiciaire sur l'accident de l'avion de la compagnie espagnole Swift Air, affrété par Air Algérie, a fait état mercredi à Paris de la "forte probabilité" d'identifier les corps de toutes les victimes du crash, grâce aux prélèvements retrouvés sur le lieu du drame.
"Nous avons procédé à un peu plus de 1.000 prélèvements. Scientifiquement, nous avons une forte probabilité d'identifier toutes les personnes", a affirmé le colonel Patrick Touron dont les propos ont été rapportés par l'AFP.
M. Touron, qui s'exprimait lors d'un point presse organisé à l'aéroport parisien de Roissy, à l'occasion du retour en France des 21 gendarmes et policiers qui ont participé à l'enquête sur les lieux du drame, à Gossi (environ 150 km de Gao) au nord du Mali. "Au vu de ce que j'ai observé, l'avion est tombé avec une très grande vitesse verticale, parce qu'il s'est littéralement pulvérisé. Le choc a été quasi instantané", a-t-il confié.
"On se rend compte à la nature des dégâts, parce que l'avion est poly-fragmenté, que les passagers ont dû subir le même sort", a relevé le chef de mission d'enquête, tout en évoquant la "grande tristesse" ressentie par les enquêteurs lors de leur travail de recherche. L'avion affrété par Air Algérie s'est crashé le 24 juillet dernier dans le nord du Mali, alors qu'il assurait le vol AH5017 entre Ouagadougou et Alger.
Il n'y a eu aucun survivant parmi les 116 passagers qui étaient à bord, dont 6 Algériens et 54 français.
