La directrice exécutive du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), Catherine Russell, a loué mercredi les efforts de l'Algérie en matière de protection et de promotion des droits des enfants.
A l’occasion du débat général de la session annuelle du Bureau exécutif de l'UNICEF qui se tient actuellement à New York, Mme Russell a exprimé sa considération et ses remerciements à l’Algérie pour les "progrès significatifs" accomplis en matière de protection et de promotion des droits des enfants, notamment dans les domaines de l’éducation et de la santé.
Réagissant à la déclaration du représentant permanent de l'Algérie, l'ambassadeur Nadir Larbaoui, elle a affirmé "la totale cohérence de son approche avec la vision de l’Algérie pour faire de l’UNICEF une organisation innovante et résiliente pour défendre le bien-être des enfants dans un contexte de défis multiples".
Dans sa déclaration, l’ambassadeur Larbaoui a invité à saisir l’opportunité de la session annuelle du Bureau exécutif de l'UNICEF pour faire une évaluation approfondie et exploiter les enseignements tirés du dernier Plan stratégique afin d'atteindre les objectifs du plan stratégique 2022-2025.
Reconnaissant pleinement les efforts déployés par l'UNICEF et les résultats satisfaisants obtenus, jusque-là, sur le terrain, M. Larbaoui a jugé qu'il "restait beaucoup à faire, compte tenu des défis croissants auxquels les enfants sont confrontés dans le monde".
Il a, par ailleurs, souligné que l'Algérie n'a ménagé aucun effort pour atteindre tous les critères internationaux de scolarisation des enfants. "Au cours des 25 dernières années, l'Algérie a, également, réalisé des progrès significatifs dans l'amélioration des conditions de santé des enfants et des mères", a-t-il rappelé.
Au cours de la deuxième journée consacrée au débat général au niveau du Conseil d’administration de l’UNICEF, consacré à l’action humanitaire, le représentant algérien auprès de l’ONU a abordé la question des réfugiés sahraouis.
L’ambassadeur a rappelé que l'Algérie, "qui reste une terre séculaire de solidarité et d'hospitalité, ainsi qu'un pays respectueux du droit international des réfugiés, a facilité, depuis le tout début du conflit au Sahara occidental en 1975, le travail des agences de l'ONU à se déployer en Algérie en apportant secours, protection et assistance aux réfugiés".
Il a saisi cette occasion pour saluer les efforts de l'UNICEF d'avoir apporté le soutien logistique et l'assistance aux populations sahraouies vivant à Tindouf.
"Le soutien des Nations unies et de leurs agences spécialisées est essentiel pour les réfugiés sahraouis, car ils dépendent largement de l'aide humanitaire et du travail des agences onusiennes sur le terrain", a-t-il souligné.
Larbaoui recadre le délégué marocain
S’agissant des affabulations sur notamment le prétendu enrôlement d'enfants sahraouis, l’ambassadeur Larbaoui a réfuté, par des références onusiennes irréfragables, toutes ces allégations en recardant, dans le fond et dans la forme, le délégué marocain.
Le délégué marocain, dans un réflexe pavlovien et dans un zèle sans faille, est sorti des bois pour débiter les sempiternelles arguties contre l’Algérie. Dans une démonstration du degré zéro de l’analyse, le délégué marocain a accusé l’Algérie "de politisation du débat et de séquestrer les Sahraouis à Tindouf".
Dans sa réaction, l’ambassadeur a tenu à rétablir les faits, étant donné que l’Algérie a été citée et visée par des affabulations tout aussi mensongères qu’infondées, précisant que la "délégation algérienne décline de suivre le Maroc dans sa tentative désespérée de nivellement par le bas et de déviation de l’objet de la réunion".
Il a relevé que le délégué marocain, "en évoquant la séquestration de réfugiés marocains à Tindouf, vient de faire un aveu du déni de son pays de l’existence même du peuple sahraoui".
"Plus grave encore, a-t-il poursuivi, cela viendrait également à dire que tout le système onusien, en particulier le Programme alimentaire mondial (PAM), l’UNICEF, le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR), les autres organisations humanitaires internationales et leurs agences qui viennent en aide aux réfugiés sahraouis à Tindouf, sont complices de +séquestration+, tel que suggéré par le délégué marocain".
