Un nouveau type de "bras-robot" commandé par la pensée a été mise au point par des chercheurs américains. Cette découverte a permis à une femme paralysée d’obtenir un degré de contrôle et de liberté de mouvements de la main artificielle jamais atteint.
« Cette recherche représente une avancée dans le développement des prothèses de membre contrôlées par la pensée, qui pourraient un jour équiper des patients paralysés (accidents, attaque cérébrale...) ou amputés », selon les chercheurs américains dont les travaux sont publiés par la revue médicale britannique The Lancet.
La recherche s'intéresse de longue date à cette interface cerveau-machine, qui, par l'intermédiaire d'implants de fines électrodes, permet de détecter les signaux électriques émis par la partie du cerveau associée aux mouvements.
Une main actionnée par un programme informatique
La prothèse fonctionne grâce à une interface cerveau-machine, qui, par l'intermédiaire d'implants de fines électrodes, permet de détecter les signaux électriques émis par la partie du cerveau associée aux mouvements. Ces signaux sont transcrits en langage ou code informatique, afin d'actionner la prothèse artificielle. « Cette main robotisée peut être bougée plus précisément et plus naturellement que lors de précédentes tentatives », explique les chercheurs.
Une main artificielle très efficace
En février dernier, l'équipe de Pittsburgh a implanté deux réseaux de microélectrodes dans le cortex moteur gauche d'une femme de 52 ans devenue tétraplégique pour tester cette nouvelle main artificielle. Deux semaines après l'opération, les chercheurs ont connecté la prothèse la patiente qui a suivi 14 semaines d'entraînement (saisir des objets, empiler des cônes, etc..). Dès le 2e jour, elle a pu bouger la main artificielle par la pensée. A la fin, elle a réussi à accomplir des tâches avec un taux de succès de 91,6%, et plus rapidement qu'au début du test.
Prochaines étapes : intégrer des capteurs permettant par exemple de déceler le froid et le chaud, et recourir à une connexion sans fil, type wi-fi, pour relier le cerveau à la prothèse.
