Les adultes qui souffrent d'obésité sévère ont un risque accru de décéder prématurément, soit d'une forme de cancer, soit d'une maladie cardiovasculaire. L'obésité peut réduire leur espérance de vie de 6 à 14 ans.
Selon les résultats d'une nouvelle analyse de données portant sur une vingtaine d'études et menée par les chercheurs de l'Institut national du cancer américain, il semble que les personnes qui souffrent d'une forme sévère d'obésité (appelée obésité morbide) ont une réduction spectaculaire de leur espérance de vie par rapport aux personnes de poids normal. Une étude que les chercheurs ne veulent pas prendre à la légère car, aux Etats-Unis, 6% des personnes sont désormais classées comme «extrêmement obèses». Donc à risque potentiel de décès prématuré.
Risque majoré pour un IMC allant de 40 à 59
Les chercheurs ont constaté que le risque de mourir prématurément n'a cessé d'augmenter à mesure qu'augmentait aussi l'indice de masse corporelle. Les analyses statistiques des données mises en commun ont indiqué que le nombre de décès prématurés était principalement dû à une maladie de cœur, au cancer, au diabète ou à une maladie rénale ou hépatique. Les années de vie perdues allaient de 6,5 années pour les personnes ayant un IMC de 40 à 44,9 à 13,7 ans pour un IMC de 55 à 59,9. Pour remettre ces chiffres dans un contexte santé, les chercheurs ont constaté que le nombre d'années de vie perdues est égal ou supérieur à celui des fumeurs de cigarettes ayant un poids normal.
L'obésité ne touche pas seulement les Etats-Unis. Un tiers de la population mondiale souffre désormais de surpoids ou d'obésité, soit 671 millions d'obèses. La Cour européenne de justice pourrait d'ailleurs bientôt obliger les employeurs à considérer l'obésité comme un handicap.
