Sports

Territoire de la RASD : La CAF refuse la demande marocaine de jouer la finale de la Supercoupe d’Afrique à Al Ayoun

Publié par Saïd Benmadi le 28-08-2022, 16h01 | 839
|

Décidément, les Marocains sont vraiment incorrigibles !

En effet, les responsables de la Fédération royale marocaine de football, présidée par Faouzi Lekjaa, a saisi l’occasion de la finale de la Supercoupe d’Afrique devant opposer deux clubs marocains de faire jouer cette rencontre sur le territoire de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) et précisément dans la ville d’Al Ayoun.

Or, cette ville est, partie intégrante de la RASD alors que le Palais royal marocain s’acharne à « mentir » aux citoyens marocains arguant qu’Al Ayoun est marocaine.

Les responsables marocains veulent parfaitement « politiser » ce match en comptant le faire jouer dans cette ville du Sahara Occidental au stade Cheikh Laghdaf, comme ne cessent de le rabâcher les médias du Maroc.

Mais aux dernières nouvelles la CAF vient de signifier aux responsables de la Fédération marocaine de football que cette finale de la Supercoupe de la Confédération africaine édition 2022 devant opposer le Wydad de Casablanca à la Renaissance de Berkane le 10 septembre prochain.

Or, initialement, ce match final devrait se dérouler le 6 août en cours en Tanzanie .

La CAF a donc décidé qu’il n’est pas question de faire jouer cette finale de la Supercoupe africaine sur le territoire du Sahara occidental, pays bel et bien indépendant, conformément aux Statuts de la CAF, de la FIFA  voire de l’Union Africaine.

D’ailleurs, on se souvient bien de cette intervention du président de la Fédération algérienne de football (FAF), Djahid Zefizef, qui a refusé catégoriquement un amendement proposé par la Fédération royale marocaine, los de la 44e session de l’AGO de la Confédération africaine de football. L’occasion pour les 54 associations membres de revenir sur les Procès-verbaux des précédentes sessions et de lancer la Super Ligue africaine.

En effet, Zefizef, nouveau président de la FAF, et en présence du nouveau président de la Caf, le sud-africain Patrice, Motsepe, a pour la première fois depuis son élection, le président de la FAF a profité refuser catégoriquement l’amendement proposé par la Fédération royale marocaine et qui figurait dans le PV de l’AGE de mars 2021.

Il s’agit de l’amendement de l’article 4 des statuts de la CAF qui évoque la non-inclusion de nouveaux pays. Cette modification statutaire des conditions d'admission à la CAF met hors circuit le Sahara occidental.

Ainsi et dans un long plaidoyer de six minutes, le nouveau président de la FAF s’est expliqué sur la position affichée par son instance fédérale, en regrettant le caractère éminemment politique de cette révision qu’il juge anormale et dangereuse pour l’intégrité du football. « Une anomalie » qui a également fait l’objet d’une lettre adressée par la FAF à l'attention de la CAF, le 4 août dernier.

« Le caractère éminemment et exclusivement politique de l’amendement de l’alinéa 1 de l’article 4 porte sérieusement atteinte à l’image de marque de la CAF et le risque d’entacher sa crédibilité auprès de la FIFA. D’ailleurs, l’article 2 alinéa L bannit toute interférence politique dans la gestion des instances footballistiques. De surcroît, cet amendement qui n’a d’autre objectif que de priver un pays membre fondateur de l’Union africaine de son droit naturel et légitime à rejoindre la grande famille du football continental constitue une flagrante violation des statuts même de la CAF qui stipulent de manière un peu plus explicite que cette dernière a pour but de promouvoir la promotion du football sans aucune discrimination d’un pays pour des raisons autres que politiques», avait déclaré le président de la FAF.

Aujourd’hui, la CAF, donne bel et bien raison à la « diplomatie sportive » algérienne qui remet les responsables de la fédération marocaine de football à leur place, conformément aux Statuts de la CAF, de la FIFA et de l’Union Africaine.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.