Santé

Maux de l'hiver : comment faire face ?

Publié par DK NEWS le 04-02-2023, 16h30 | 7
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Le retour du froid signe aussi celui des virus : rhume, angine, grippe, gastro-entérite s'en donnent à cœur joie... Faut-il redouter le froid et les épidémies ?  

Environ 200 virus circulent , qui provoquent en moyenne 3 infections par an et par personne. Peut-on leur échapper ou, tout au moins, réduire les risques de contamination ?

 

LES ÉPIDÉMIES SONT-ELLES PLUS FRÉQUENTES QUAND LE THERMOMÈTRE PLONGE ?

L'augmentation des maladies respiratoires est indéniable en hiver. Tout comme celle de la grippe et des gastro-entérites. En 2008, des chercheurs ont étudié la propagation des virus en variant la température et l'humidité de l'environnement. Ils ont constaté qu'une température de 5 °C et un degré d'humidité de 20 % offraient les conditions idéales pour la transmission virale. Philip Rice, de l'hôpital St-Georges de Londres, a, pour sa part, suggéré que les ultraviolets joueraient un rôle dans les épidémies. Selon ses travaux, ces rayons dégraderaient naturellement les virus.

Or, au cours de l'hiver, l'ensoleillement est minimal. Et si, en 2018, 1 Français sur 5 et un tiers des personnels hospitaliers ont été malades en avril et en mai, c'est parce que la météo maussade a joué les prolongations. En 2009, l'Institut national de veille sanitaire justifiait aussi les épidémies hivernales par la promiscuité : nous aurions davantage tendance à nous concentrer dans des espaces confinés, peu aérés, et à nous blottir les uns contre les autres près de la cheminée lorsqu'il fait froid.

 

LES VIRUS SONT-ILS PLUS NOMBREUX EN HIVER ?

Il semble que ce soit le cas. Une équipe sud-coréenne a filtré l'air à Séoul, dans une forêt et dans un complexe industriel et trouvé entre 2 et 40 millions de virus dans un mètre cube d'air. Ce qui revient à dire que, sans le savoir, nous inhalons jusqu'à 400 000 virus par minute ! L'immense majorité d'entre eux, heureusement, ne nous veut aucun mal (ils s'attaquent aussi aux arbres, aux champignons, aux bactéries). Reste que, dans l'étude, leur concentration variait indiscutablement selon les saisons, avec un pic en janvier et un déclin à partir du printemps.

On sait aussi que certains virus, comme celui de la grippe, survivent plus longtemps dans l'air lorsque la météo est humide et froide. Cette longévité augmentée leur donne évidemment plus de chances de contaminer un pauvre humain.

 

FAUT-IL REDOUTER LE FROID ?

Contrairement à une opinion répandue, l'air froid ne peut, à lui seul, provoquer une infection : elle résulte toujours d'un déséquilibre entre la virulence d'un microbe et nos capacités de résistance.

Néanmoins, être transi concourt à saper nos défenses. Normalement, les narines filtrent, humidifient et réchauffent l'air que nous inhalons, formant ainsi une barrière contre les agressions (c'est parce que de nombreux vaisseaux sanguins le réchauffent que nous avons le nez rouge quand l'air est glacé !).

Mais, pour que ce mécanisme remplisse son rôle, l'air inspiré ne doit pas être trop froid. Car les basses températures entraînent une vasoconstriction de la muqueuse nasale qui amoindrit son rôle de filtre et les microbes s'y installent plus facilement. De plus, tout le corps se contracte frileusement, ce qui conduit à une stagnation des déchets au niveau cellulaire et à un mauvais approvisionnement des tissus en oxygène et en nutriments. D'où un organisme affaibli, qu'un excès de chauffage contribue fréquemment à amollir un peu plus.

 

NOTRE IMMUNITÉ EST-ELLE PLUS FAIBLE EN HIVER ?

Il ne suffit pas qu'un virus pénètre dans l'organisme pour que l'on tombe malade. La dose de virus nécessaire à l'infection diffère selon l'attaquant.

Par exemple, on estime qu'il faut entre 10 et 100 particules virales de rotavirus pour déclencher une gastro-entérite. Mais tout va dépendre aussi des défenses de l'organisme attaqué. Or, non seulement les virus sont plus nombreux quand la météo fait grise mine, mais nous sommes aussi plus vulnérables.

En effet, les cavités nasales et les sinus sont tapissés d'un revêtement (la muqueuse) qui fabrique du mucus. Celui-ci a pour rôle de piéger les microbes qui emprunteraient ce chemin. Mais cette barrière se trouve amoindrie en hiver. Le manque de lumière, caractéristique de la saison hivernale, a aussi un effet néfaste sur l'immunité. Il existe heureusement des remèdes pour la renforcer !

 

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