L'agence spatiale russe Roscosmos a annoncé lundi reporter à début mars au plus tard le lancement d'un vaisseau Soyouz MS-23 censé ramener sur Terre trois spationautes après la découverte d'une nouvelle fuite à bord d'un autre vaisseau, arrimé à la Station spatiale internationale (ISS).
Samedi, Roscosmos avait indiqué dans un communiqué avoir détecté "une chute de la pression dans le cargo Progress MS-21, qui doit se désamarrer de l'ISS le 18 février" et en "étudier les raisons". "La température et la pression à bord de l'ISS sont à des niveaux normaux", avait toutefois rassuré l'agence russe, des propos semblables à ceux de la Nasa publiés dans un communiqué séparé: "L'équipage (...) n'est pas menacé".
Lundi, le chef de Roscosmos, Iouri Borissov, a déclaré qu'en raison de cet incident dont l'origine est vérifiée par une "commission d'urgence", "le lancement du vaisseau Soyouz MS-23 sans pilote a été reporté à la première décade de mars au plus tard". Ce nouvel incident intervient deux mois après une première fuite dans un vaisseau arrimé à l'ISS, qui était alors censé ramener sur Terre deux cosmonau tes russes et leur collègue américain.
Cette fuite, qui a entraîné une tâche brunâtre sur l'extérieur de l'engin selon une photo diffusée lundi par Roscosmos, avait surtout provoqué une "légère" hausse de température selon l'agence russe. Forcée de trouver une solution, l'agence a prévu d'envoyer un autre vaisseau récupérer le trio de spationautes dont la mission doit s'achever dans les prochains jours. C'est ce vaisseau alternatif dont le départ a été repoussé officiellement lundi. "Bien que le résultat des deux situations d'urgence soit le même, les causes peuvent être différentes", a déclaré lundi M. Borissov au sujet des deux fuites intervenues quasiment coup sur coup.