Des ateliers régionaux sur les perspectives de l’entrepreneuriat féminin dans le développement local seront lancés à partir de mars prochain par l’association des femmes algériennes cheffes d’entreprises (SEVE), en partenariat avec les autorités locales, a annoncé mardi à Alger, la présidente de l’association, Chahrazed Saâdi.
S’exprimant lors du Forum du quotidien El-Moudjahid, sur le thème de l’entrepreneuriat féminin et son apport au développement économique, Mme Saâdi a expliqué que le coup d’envoi de ces ateliers se fera à partir de la wilaya d’El Tarf avant de s’étendre à d’autres wilaya du pays.
La présidente de la SEVE a également souligné que ces ateliers, qui se dérouleront dans plusieurs wilayas avec l’aide des autorités locales, permettraient d’identifier et d’évaluer le potentiel des compétences féminines dans l’objectif d’encourager les femmes à investir dans les secteurs spécifiques à leurs régions (agriculture, artisanat, industrie), estimant que "chaque région devrait avoir son propre plan de développement local".
Il s’agit également de "sensibiliser les femmes qui travaillent dans l’informel sur l’impératif d’intégrer l’économie formelle pour avoir une couverture sociale et se prémunir de la précarité", a-t-elle ajouté. Soulignant l’importance de cette initiative qui associe plusieurs départements ministériels, dont ceux de la Numérisation et des statistiques, de l’Enseignement supérieur et la recherche scientifique, et de la Formation professionnelle, Mme Saâdi a affirmé que ces ateliers régionaux permettraient d’avoir des statistiques sur les potentialités et les compétences féminines existantes qui serviront de base de données aux pouvoirs publics pour promouvoir l’investissement féminin durable, en tenant compte des vocations économiques de chaque région. Se référant aux statistiques officielles, Mme Saâdi a affirmé que le nombre de femmes inscrites au registre de commerce dépasserait les 160.000, "un chiffre qui devrait s’accroître avec le nouveau code de l’investissement qui encourage l’acte d’investir à travers le soutien financier et la simplification des procédures administratives", a-t-elle estimé.
D’autre part, elle a insisté sur la nécessité pour les femmes porteuses de projets et les femmes entrepreneuses de s’organiser en association afin de bénéficier de formations pour développer leur savoir-faire et s’informer sur les moyens efficaces leur permettant de contracter des crédits bancaires pour créer ou développer leurs projets.
