Santé

L'IMC ne reflète pas les risques pour la santé du surpoids

Publié par DK NEWS le 30-06-2023, 15h19 | 6
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L'indice de masse corporel (IMC) ne peut pas à lui seul évaluer les risques pour la santé du surpoids selon de nombreux spécialistes de la nutrition et de l'obésité.

Des professionnels de la nutrition (nutritionnistes, diététiciens, médecins, chercheurs, ingénieurs de l'agro-alimentaire, paramédicaux, journalistes scientifiques) réunis aux Journées annuelles Benjamin Delessert ont remis en question l'IMC comme mesure unique des risques pour la santé du sur ou sous poids. «Il est maintenant nécessaire d'aller au-delà de l'IMC.

Améliorer la prise en charge et le devenir des sujets obèses en personnalisant les propositions thérapeutiques nécessite d'aller plus loin que la classification des individus selon leur indice de masse corporelle» explique le Dr Emmanuel Disse du Service d'Endocrinologie, Diabètes et Nutrition du Centre Hospitalier Lyon.

Les limites de l'IMC

L'Organisation Mondiale de la Santé utilise l'indice de masse corporelle (IMC, le rapport du poids sur le carré de la taille) pour étudier de la corpulence des populations au niveau mondial.

Mais l'IMC est un indicateur qui présente des limites. Les seuils de l'OMS ne tiennent par exemple pas compte les caractéristiques ethniques ou nationales du patient (par exemple un Asiatique est obèse avec un IMC à 27, alors qu'un Européen serait « seulement » en surpoids) le sexe et la répartition de la masse grasse.  « Or, la localisation des graisses est cruciale pour déterminer son effet sur l'organisme.

Les graisses placées sur les hanches n'ont pas les mêmes conséquences que les graisses abdominales ou celles qui se situent autour de certains organes vitaux comme le cœur, le pancréas ou le foie. On les appelle graisses ectopiques et ce sont les plus délétères » explique le Pr Anne Dutour-Meyer, chef du service d'endocrinologie, nutrition et maladies métaboliques de l'hôpital Nord à Marseille. « Une personne peut avoir un IMC normal (entre 20 et 25), mais une masse grasse anormalement localisée et être exposée à un risque de diabète ou de maladies cardiovasculaires. » Un paradoxe confirmé par les chiffres. « 20 à 30 % de la population obèse ne présente pas de complications métaboliques (diabète, hypertension artérielle ou dyslipidémie).

Ces patients sont considérés comme « métaboliquement sains ». Inversement, certains sujets ont un IMC normal mais des complications métaboliques sévères : il s'agit des sujets de poids normal que l'on pourrait qualifier de métaboliquement obèses» explique le Dr Emmanuel Disse.

De nouvelles mesures

Pour mieux décrire et soigner les différentes formes d'obésité, qui est une maladie plurifactorielle, les professionnels doivent utiliser des outils de mesures complémentaires simples comme le tour de taille ou le rapport taille-hanche, le taux de glycémie à jeun et le taux de triglycérides. « L'analyse de ces différent éléments pourraient permettre de mieux approcher le risque cardio-métabolique que la simple mesure de l'IMC » conclue le Pr Ziegler, chef du service Diabétologie au CHU de Nancy.

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