Les travaux de réalisation du musée du Moudjahid de Boumerdes, seront lancés fin décembre prochain, a-t-on appris, mardi, auprès de la direction locale des moudjahidine et des ayants droit.
"Les études techniques inhérentes au projet sont achevées et les services concernés s’attèlent actuellement à l’élaboration du cahier des charges qui sera présenté, la semaine prochaine, à la commission de wilaya des marchés publics, pour choisir l’entreprise qui se chargera de sa réalisation", a déclaré à l’APS, le directeur du secteur, Cherikhi Said, en marge de la commémoration de la Journée nationale de l'émigration (17 octobre 1961).
Ce projet, d'un montant de près de 150 millions de DA, contribuera à la collecte et à la préservation du legs historique de cette région, relevant des wilayas historiques III et IV, durant la Guerre de libération nationale, a-t-il ajouté.
Prévu sur une superficie de 1.200 m2 du centre-ville de Boumerdes, ce musée comprendra trois étages et un rez-de-chaussée, avec des salles de conférences et d’exposition, une salle de théâtre, deux ateliers, et une bibliothèque.
Le même responsable a, également, fait part de la collecte, à ce jour, auprès des familles de moudjahidine, citoyens et divers organismes et associations, de près de 200 documents et objets historiques, dont des photos de moudjahidine au maquis, d'armes et des parties d'avions, canons, et autres objets remontant à la Guerre de libération nationale.
"Cette opération de collecte se poursuit toujours, dans le but de réunir le plus grand nombre possible de matière historique pour l’exposer ultérieurement dans ce musée", a-t-il assuré.
La commémoration de la Journée nationale de l'émigration, qui s’est déroulée en présence du wali Naama Faouzia, a été marquée par l’organisation de plusieurs activités, dont une visite de courtoisie au domicile de la moudjahida Tasaadit Tounsi, veuve du moudjahid Medjkane Lounès et l'inauguration d’un stade de proximité et d’une salle de sport à Tidjelabine.
Les autorités de la wilaya se sont, aussi, rendues, sur le site de l'ancien centre de torture "Haouch Gautier" de Souk El-Had, avant l’inauguration d’un groupe scolaire à Beni Amrane, baptisé du nom du Chahid Boussaadi Ali.
