L’Algérie a tracé un programme national de rationalisation et de maîtrise de la consommation de l’Energie, avec la réduction de la consommation de 10 % dans trois secteurs grands consommateurs d’énergie, a indiqué, lundi à Oran, Merouane Chabane, Directeur général de l’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (APRUE).
"L’Etat s’est engagé et a alloué les fonds nécessaires pour mettre en œuvre le plan national de rationalisation et de maîtrise de la consommation de l’énergie, dans le cadre de sa stratégie de rationalisation de la consommation d’énergie et de la transition énergétique, avec la réduction de 10 % de la consommation", a-t-il souligné lors d’une conférence-débat dans le cadre de la 11ème édition du Salon professionnel international des secteurs de l'énergie et des hydrocarbures à l'échelle méditerranéenne et africaine "NAPEC 2023", ouverte dans la matinée.
Il s’agit d’un programme préparé à cet effet, qui comprend plusieurs activités et projets touchant le Bâtiment, secteur le plus énergivore avec près de 50% d’énergie primaire consommée, suivi des secteurs des transports (près de 30 %) et de l’industrie avec près de 20% de consommation, selon la source.
M. Chabane a souligné que les réserves en hydrocarbures ne sont pas illimitées, d’où l’importance de la réflexion sur le passage des hydrocarbures aux énergies renouvelables et de bien la concrétiser.
"A l’Agence, nous travaillons sur la maîtrise de l’Energie et, d’une manière générale, sur les aspects technologiques en matière d’efficacité énergétique, d’optimisation et de gestion des énergies et des performances des processus et des équipements, ainsi que sur l’aspect comportemental, qui est principalement l’utilisation de l’énergie et la lutte contre le gaspillage", a-t-il souligné.
Les autres intervenants de ce panel dédié à la transition énergétique progressive dans les régions d'Afrique du Nord et de la Méditerranée, du point de vue des fournisseurs de technologie, dont Nacim Kaïd Slimane, de la Compagnie "Siemens", et Abdellatif Hasni, vice-président Stratégies à la compagnie "OilServ", qui ont abordé les avancées, les défis et les opportunités inhérents à cette transition, mettant l'accent sur les idées et les contributions des fournisseurs de technologie opérant dans les régions d'Afrique du Nord et de la Méditerranée.
Lors d’une deuxiè me conférence dédiée également à la transition énergétique, les intervenants ont souligné que la "transition énergétique progressive vise à explorer le changement dynamique en faveur de sources d'énergie durables et renouvelables dans les régions d'Afrique du Nord et de la Méditerranée, alors que le monde est confronté aux défis du changement climatique".
A ce titre, Diana Aït Oumeziane, Directrice de la division réglementation à l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), a indiqué que l’Algérie s’inscrit pleinement dans l’optique de réduction de Gaz à effet de serre et des décarbonations.
"Il faudrait, de ce fait, renforcer la réglementation existante, car l’Algérie a déjà entamé ce processus par plusieurs textes, mais il faudrait aussi adosser ce terrain réglementaire à d’autres textes, dans le même cadre, car nous devons aller vers les énergies renouvelables et propres, et nous devons être préparés", a-t-elle souligné.
Les débats de ce panel, auxquels ont participé plusieurs experts, ont mis en avant plusieurs aspects de la transition énergétique progressive, notamment la méthanation, l'intégration des énergies renouvelables, les avancées technologiques, les politiques et la réglementation, l'investissement et le financement, ainsi que les défis et les opportunités.
