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La Société du Croissant-Rouge palestinien a annoncé que les environs de l’hôpital al-Amal à Khan Younes, au sud de la bande de Ghaza, ont été soumis à des frappes «meurtrières et intenses» menées par les forces d’occupation sioniste, causant d’importants dégâts matériels, a indiqué jeudi un communiqué du Croissant-Rouge.
Depuis le 22 janvier, l’armée d’occupation sioniste a lancé une série de raids aériens et des frappes d’artillerie sur Khan Younes et à proximité de ses hôpitaux, tandis que les blindés sionistes poursuivent leur progression vers le sud et l’ouest de la ville, provoquant le déplacement de milliers de Palestiniens.
L’armée d’occupation sioniste mène, depuis le 7 octobre 2023, une agression barbare dans la bande de Ghaza, faisant 28.576 martyrs, en majorité des femmes et des enfants, et blessant 68.291 autres, selon le dernier bilan communiqué par le ministère de la santé à Ghaza.
Les hôpitaux sont «complètement débordés» (OMS)
Moins de la moitié des missions de l’Organisation mondiale de la santé visant à acheminer de l’aide à Ghaza ont été autorisées, alors que les hôpitaux y sont «complètement débordés», a indiqué un responsable mercredi.
«Les hôpitaux sont complètement submergés, débordés et insuffisamment approvisionnés», a affirmé le représentant de l’OMS dans les territoires palestiniens occupés, le docteur Rik Peeperkorn, s’exprimant en visioconférence depuis Ghaza. Le personnel, a-t-il décrit, est obligé de procéder à des amputations, faute de moyens pour soigner les patients dont une intervention chirurgicale pourrait sauver les membres dans un environnement normal.
Dénonçant «le rétrécissement de l’espace humanitaire» à Ghaza, il a indiqué que l’entité sioniste «entravait l’acheminement de l’aide humanitaire» en Palestine. Depuis novembre dernier, «seulement 40%» des missions de l’OMS vers le nord de Ghaza ont été autorisées et, depuis janvier, ce chiffre est beaucoup plus bas», a détaillé le Dr Peeperkorn. Ce taux s’élève à environ 45% pour le sud. Les autres «ont été refusées, entravées ou reportées», a-t-il dit.
«C’est absurde. Même en l’absence d’un cessez-le-feu, des couloirs humanitaires doivent exister pour que l’OMS, les Nations unies et leurs partenaires puissent faire leur travail. Nous devons mettre en place un système de déconfliction pragmatique et différent pour pouvoir faire notre travail», a-t-il affirmé.
Ghaza : hausse du nombre de décès de patients dus au manque d’oxygène à l’hôpital Nasser
Les autorités sanitaires dans la bande de Ghaza ont annoncé vendredi une augmentation des décès de patients dus à une panne de courant et un manque d’oxygène au complexe médical Nasser de la ville de Khan Younés (sud) suite à l’assaut de l’armée sioniste.
Le ministère de la santé à Ghaza a déclaré dans un communiqué: «Un cinquième patient est décédé en soins intensifs à la suite de la panne de courant et de l’arrêt de l’oxygène dans le complexe médical Nasser». Plus tôt vendredi, le ministère a annoncé le décès de 4 patients en réanimation suite à l’arrêt de l’oxygène suite à une coupure de courant.
Le département a également exprimé sa crainte que d’autres patients en soins intensifs ne meurent à tout moment en raison de la pénurie d’oxygène. Il a rapporté que «deux femmes ont accouché dans des conditions désastreuses et inhumaines, sans électricité, sans eau, sans nourriture ni chauffage, dans le complexe Nasser».
Le ministère a appelé toutes les institutions internationales à «intervenir rapidement pour sauver les patients et le personnel du complexe médical Nasser avant qu’il ne soit trop tard».
Il a été rapporté que les forces d’occupation sionistes ont pris d’assaut le bâtiment administratif du complexe Nasser vendredi matin. Jeudi, les forces sionistes ont pris d’assaut le complexe Nasser, le plus grand et le plus important du sud de la bande de Ghaza, après avoir forcé des milliers de personnes déplacées à le quitter, selon des sources officielles palestiniennes. Jeudi, le ministère de la Santé de Ghaza a averti que «le complexe médical Nasser était confronté à une situation catastrophique, suite à sa transformation en caserne militaire».
Par ailleurs, dans un communiqué publié jeudi, le bureau des médias à Ghaza a déclaré que «la prise d’assaut par l’armée d’occupation du complexe médical Nasser avec des chars, des drones et des soldats lourdement armés et ses tirs sur le personnel médical et les personnes déplacées à l’intérieur (...) constituent un crime de guerre clair et complet et contraire au droit international, tous les droits fondamentaux et traités internationaux».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a également annoncé jeudi soir avoir perdu le contact avec le personnel hospitalier de l’établissement.