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Session extraordinaire du Conseil exécutif de l'Union Africaine : Attaf met en avant la position de l'Algérie sur les élections des hauts responsables de la Commission africaine

Publié par DK NEWS le 16-03-2024, 16h14 | 14
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Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf, a affirmé, vendredi à Addis-Abeba, que la position de l'Algérie sur les élections des hauts responsables de la Commission de l'Union africaine (UA) était fondée sur "trois convictions fondamentales", qui permettent l'adoption d'"une approche sélective" à grande échelle entre les cinq régions, ajoutant que l'Algérie valorisera le consensus qui découlera des délibérations dans le souci d'optimiser la performance des dirigeants de l'UA.

Chargé par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, M. Attaf a pris part à la session extraordinaire du Conseil exécutif de l'UA, lors de laquelle il a fait savoir que "la position de l'Algérie sur le dossier en cours d'examen concernant les élections des hauts responsables de la Commission africaine, est fondée sur trois convictions fondamentales dont l'adoption d'une approche sélective à grande échelle entre les cinq régions".

"Pour la première conviction, le processus de sélection et d'élection des hauts responsables de notre organisation continentale n'a jamais rencontré de problème majeur, dont l'intensité a exigé sa résolution de la manière qui nous est présentée", a-t-il soutenu.

Quant à la deuxième conviction, "ce processus de sélection et d'élection a toujours fait prévaloir le principe du libre choix, de la pluralité de candidatures et de la concurrence loyale entre les enfants de notre continent sans différenciation ni discrimination aucunes". Abordant la troisième et dernière conviction, M. Attaf a indiqué que "ce processus de sélection et d'élection a toujours consacré l'approche intégrative de notre organisation continentale, une approche qui a mené les pères fondateurs à placer, de manière spontanée et successive, leur confiance en des personnalités appartenant à la même région voire au même pays".

Partant de ces convictions profondes, poursuit-il, l'Algérie a appelé à "l'adoption d'une approche sélective à grande échelle entre les cinq régions, fondée avant tout sur le critère de la compétence et de la qualification pour diriger l'organe exécutif de notre organisation, lequel offre réellement la possibilité de choisir entre des visions, des projets et des programmes (...) en vue de prendre les rênes de notre Union".

Et préciser qu'il s'agit d'une approche favorisant la concurrence en vue d'avoir le meilleur et pour que l'accession des hauts responsables à la tête de la Commission africaine soit le fruit d'une acceptation majoritaire par nos pays, et non celui des diktats d'une région particulière".

"Tout en prenant connaissance d'une orientation vers la mise en œuvre du principe de rotation régionale pour les postes de président de la commission et de vice-président, notre hésitation à apporter notre plein soutien à cette orientation se justifie par trois appréhensions ou préoccupations majeures".

Plus explicite, M. Attaf estime que la première appréhension consiste à "limiter la décision et le droit de candidature à une région donnée, ce qui pourrait se transformer en un diktat imposé par cette même région à notre organisation toute entière, ou encore en une source de tiraillements et de tensions au sein de la région devant présenter des candidatures et des contre-candidatures".

Evoquant la 2e appréhension, le ministre a affirmé qu'il s'agissait de "l'adoption d'une formule sévère pour la mise en œuvre du principe de rotation régionale qui nous mènera à supprimer et à nier un autre principe tout aussi important, à savoir le principe de pluralité de choix et l'ouverture de la concurrence aux différents visions, projets et programmes ambitieux au service de notre organisation continentale, sans toutefois la limiter à l'une des régions de notre continent".

Pour la dernière appréhension, M. Attaf, a déclaré: "accorder la priorité au principe de rotation régionale pourrait mener à un empiètement sur les prérogatives de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement dans la sélection et l'élection des meilleurs candidats pour la direction de notre organisation". Ceci, poursuit il, pourrait avoir pour conséquence, une direction qui manque de légitimité, d'autant que cette direction sera considérée comme un choix d'une région et non celui de tout le continent.

"Nous avons jugé utile d'afficher ces appréhensions et ces hésitations, par souci de sincérité et de franchise.

Cependant et avec le consensus qui couronnera nos délibérations, nous nous emploierons, tout en étant sincères et fidèles, de concert avec tous nos frères, à la valorisation de ce consensus, en vue d'optimiser la performance de la direction de notre union et la promouvoir aux plus hauts niveaux d'efficience et d'efficacité, au service de notre projet historique d'unité", a conclu M. Attaf.  

                                            M. Attaf s'entretient à Addis-Abeba avec ses homologues de Mauritanie, d'Ethiopie et de Tanzanie   

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, M. Ahmed Attaf a eu, vendredi à Addis-Abeba, des entretiens bilatéraux avec ses homologues de Mauritanie, d'Ethiopie et de Tanzanie, et ce dans le cadre de sa participation aux travaux de la session extraordinaire du Conseil exécutif de l'Union africaine (UA), a indiqué un communiqué du ministère.

La rencontre de M. Attaf avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l'Extérieur de la République islamique de Mauritanie, pays frère, M. Mohamed Salem Ould Merzoug, " a été l'occasion de réaffirmer le soutien de l'Algérie à la République islamique de Mauritanie pour sa présidence tournante de l'UA pour l'année en cours et sa direction de l'action africaine commune vers la relance des efforts collectifs face aux défis auxquels sont confrontés les Etats et les peuples du continent à l'heure actuelle".

Selon le communiqué, la rencontre de M. Attaf avec le ministre des Affaires étrangères de la République fédérale démocratique d'Ethiopie, M. Taye Atske Selassie "a permis de coordonner les questions inscrites à l'ordre du jour des travaux de la session extraordinaire et d'explorer les voies et moyens de raffermir les relations bilatérales privilégiées qui unissent les deux pays". "Les deux parties ont également échangé les vues sur les développements de la situation dans la Corne de l'Afrique et dans la région du Sahel".  L'entretien de M. Attaf avec le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération est-africaine de la République fédérale de Tanzanie, M. January Yusuf Makamba, a permis de "passer en revue l'état des relations de coopération et de partenariat entre les deux pays, d'explorer les voies et moyens de les hisser à des niveaux supérieurs, et ce en prévision des échéances bilatérales de haut niveau", a conclu le communiqué.

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