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La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Kaouter Krikou, a appelé, à New York, la communauté internationale à se mobiliser pour permettre à la femme d’assumer «pleinement» ses rôles dans la société, a indiqué vendredi un communiqué du ministère.
Dans son intervention en marge de sa participation à la 68e session de la Commission de la condition de la femme aux Nations unies, tenue au siège de l’ONU, Mme Krikou a appelé la communauté internationale à «attacher une importance capitale» à l’autonomisation des femmes afin de lui permettre d’assumer «pleinement» ses rôles dans la société et à «surmonter certains obstacles qui sont restés un frein à ce noble objectif».
Elle a affirmé que l’Algérie plaide pour la ratification universelle et une acceptation plus large de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), notamment à travers l’intensification «des campagnes en direction des pays qui envisageraient d’adhérer à cet instrument international», et encourage les pays à «élaborer et à mettre en œuvre un plan d’action national efficace permettant de se conformer à ladite convention», tout en œuvrant à «l’autonomisation économique de la femme, en particulier dans les pays en développement, en augmentant le financement et en transférant les technologies nécessaires».
«Evoquer l’autonomisation de la femme sans lui garantir la pleine participation à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques de développement durable n’est qu’une illusion», a-t-elle estimé, soulignant à ce propos «l’importance d’accroître la mobilisation des financements nationaux, de soutenir l’élaboration de programmes de renforcement des capacités et d’appeler à la mise à disposition d’espaces plus sûrs et plus inclusifs pour les organisations de la société civile».
Pour cela, Mme Krikou a appelé à «renforcer la reddition des comptes en vue de garantir la mise en oeuvre effective des mécanismes disponibles, loin de tout marchandage politique qui pourrait conduire à des résultats contre-productifs», en sus de «la lutte contre les pratiques sociales et les stéréotypes qui limitent l’autonomisation de la femme».
La ministre a, en outre, souligné que l’adhésion de l’Algérie à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, ainsi que ses nombreuses contributions liées au travail de ces dernières, à la paix et la sécurité reflètent sa «conviction que ces deux mécanismes constituent des outils puissants et efficaces permettant non seulement de préserver et de protéger les droits fondamentaux des femmes, mais aussi d’aller au-delà de cette démarche à travers la consécration et l’affirmation du rôle de la femme dans tous les aspects de la vie, contribuant ainsi à l’édification des sociétés modernes».
Elle a, dans ce contexte, souligné que «l’Algérie poursuit sa lutte pour l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme à tous les niveaux», rappelant que la Constitution de 2020 avait, à nouveau, mis l’accent sur l’égalité homme-femme et que le Gouvernement a inscrit dans son plan d’action «le renforcement de l’intégration économique des femmes comme axe prioritaire en adoptant la parité dans le marché du travail». «L’Algérie s’attèle au renforcement de l’autonomisation des femmes, notamment dans les zones rurales et enclavées et œuvre sans relâche pour prévenir toutes les formes de violence faites à leur encontre», a soutenu la ministre, soulignant que l’Algérie s’est engagée, partant de sa conviction du rôle pivot des jeunes et des femmes, pour la réalisation de la paix et de la sécurité, outre l’importance de garantir leur participation pleine, effective et significative au processus décisionnel en inscrivant le renforcement de l’autonomisation des femmes et l’association des jeunes parmi les priorités de son mandat en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité pour les années 2024-2025.
Mme Krikou s’entretient avec ses homologues des pays frères et amis et des représentants des instances onusiennes
La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Kaouter Krikou, s’est entretenue avec plusieurs de ses homologues des pays frères et amis, et des représentants des instances onusiennes, en marge de sa participation à la 68e session de la commission de la condition de la femme (CSW) des Nations Unis qui se tient au siège des Nations Unies à New York, a indiqué, vendredi, un communiqué du ministère.
A cette occasion, la ministre a rencontré le représentant du président du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), à qui elle a présenté un exposé sur «les différents programmes et mécanismes adoptés par l’Algérie pour protéger l’enfant et lui assurer un bon développement, en termes d’éducation, d’enseignement, de santé et de loisirs».
La rencontre a été une occasion pour «dénoncer l’agression barbare et la violation flagrante des droits de l’enfant palestinien, garantis par les lois internationales, sur fond de l’agression barbare de l’entité sioniste contre la bande de Ghaza», ajoute le communiqué. L’entretien de Mme Krikou avec le ministre koweïtien des Affaires sociales, de la Famille et de l’Enfance, Cheikh Firas Saoud Al-Malek Al-Sabah, a été une occasion pour les deux parties «d’échanger les vues autour des moyens de renforcer la coopération entre les deux pays dans le domaine du développement social et de l’enfance».
Aussi, ont-ils exprimé leur disponibilité «à partager les expertises et expériences au mieux des intérêts des deux pays», ajoute le communiqué. L’entretien de Mme Krikou avec la vice-présidente de l’Iran chargée des Femmes et des Affaires familiales, Mme Ansieh Khazali, a permis aux deux parties d’affirmer «la solidité des relations unissant les deux pays dans divers domaines», et de passer en revue «les perspectives de coopération entre les deux pays en termes de renforcement des droits de la femme et de moyens de promouvoir l’entrepreneuriat féminin».
La rencontre de Mme Krikou avec la présidente du Conseil national des femmes de la République arabe d’Egypte, Mme Maya Morsi, a porté sur «les moyens de promouvoir les droits de la femme et de soutenir son autonomisation économique», selon la même source. A cette occasion, la ministre a énuméré «les principaux acquis réalisés en faveur de la femme en Algérie, notamment ceux énoncés dans la constitution de 2020», précise le document. De son côté, Mme Morsi a exprimé la disponibilité de son pays à «échanger ses expertises et expériences en matière de promotion et de protection des droits de la femme au mieux des intérêts des deux pays», conclut le communiqué.