Santé

Pourquoi on prend du poids après 40 ans ?

Publié par DK NEWS le 03-07-2024, 14h14 | 2
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Vous le savez : l’âge n’est pas toujours tendre avec nos silhouettes. Mais pourquoi exactement ?
Et est-ce vraiment une fatalité ? La nutritionniste Juliette Bentz-Farman nous répond.  

Vous avez pris un peu de ventre, et les quelques kilos accumulés dernièrement ne veulent plus vous quitter. Bref, vous avez passé la barre des 40 ans, et votre corps vient de vous le signaler à sa façon. Est-ce normal ? Oui. Et inéluctable ? Non, pas du tout. Mais avant de songer à inverser la tendance, il faut encore comprendre les mécanismes à l’œuvre, qui ne sont d’ailleurs pas exactement les mêmes chez les hommes et chez les femmes. Explications avec la nutritionniste Juliette Bentz-Farman.

 

Chez les hommes

Sachez-le : aucun mécanisme physiologique n’explique une prise de poids naturelle chez les hommes avec l’âge. "On observe plutôt une sorte de laisser-aller, qui se traduit par une moindre envie de pratiquer une activité physique", explique l’experte. À ce moment de leur vie, entre 40 et 50 ans, les hommes et les femmes travaillent beaucoup et déploient beaucoup d’énergie pour résister au stress. Ils ont alors tendance à mettre de côté tout e qui n’est pas prioritaire, comme le maintien d’une certaine hygiène de vie ou le sport."

Le résultat ? "La masse grasse devient plus importante que la masse musculaire. Or, elle ne dépense pas d’énergie. Le métabolisme est donc fortement diminué, et on rentre dans un cercle vicieux." Vient alors, au-delà de la prise de poids, un rappel à l’ordre médical : "C’est le moment où on va commencer à avoir un peu de cholestérol, ou de pré-diabète. Et le signal qu’il faut se reprendre en main."

 

Chez les femmes

Si tous les facteurs liés au mode de vie sont aussi valables pour les hommes que pour les femmes, un phénomène physiologique entre pourtant en ligne de compte chez les secondes :  la ménopause. "Entre 45 et 55 ans, les ovaires arrêtent progressivement de fabriquer les hormones de la reproduction, à savoir les œstrogènes et la progestérone", explique la nutritionniste.

Mais ce n’est pas tout : la ménopause modifie aussi la production d’autres hormones de croissance et de stockage, comme l’insuline. "En conséquence, et au-delà de la fatigue liée à l’âge, qui diminue les dépenses d’énergie, le corps élimine moins facilement les graisses", détaille l’experte, avant de préciser que l’on observe également un certain déséquilibre qui provoque une nouvelle répartition de ces fameuses graisses : "Si les œstrogènes ne sont plus produits dans un premier temps, la testostérone l’est encore. À plus faible dose, certes, mais tout de même. Les femmes vont donc perdre de la graisse sur les cuisses et les fesses, et stocker comme les hommes sur le ventre." C'est la fameuse graisse abdominale. Alors, que faire ?

 

La solution ? Manger mieux, bouger plus

Bonne nouvelle : qu’elle soit partiellement physiologique ou non, cette prise de poids n’est pas inévitable : "Tous mes patients de plus de 50 ans réussissent à perdre du poids. J’ai même des patients de plus de 65 ans qui y arrivent aussi. C’est bien la preuve qu’il n’y a aucune fatalité." Votre double-objectif ? Préserver votre masse musculaire et votre métabolisme. Et pour ça, il n’y a pas de secret, il faut faire tourner la machine : "Essayez, même si vous avez la flemme, de marcher tous les jours par exemple.

Et si vous êtes retraité(e), gardez le rythme de l’époque où vous travailliez. Levez-vous tôt, prenez un petit déjeuner rapide, et sortez. Bref, restez en mouvement."

Cela dit, il vous faudra également surveiller votre hygiène de vie : "Le sommeil et l’alimentation sont également très importants. L’idée n’est pas de compenser, mais d’équilibrer : on n’enchaîne pas les menus copieux mais on ne zappe aucun repas, et on favorise son sommeil, pour ne pas troubler les hormones en charge du stockage et de la répartition des graisses."

Et pas question non plus de vous lancer dans des régimes trop restrictifs.

En partie parce que votre corps est très bien fait : "Si vous tentez, par exemple, un régime type Dukan, vous allez perdre du poids, mais votre organisme va se régler sur cet apport alimentaire et partir du principe qu’il s’agit de la nouvelle norme de fonctionnement. Il se mettra donc en mode "économie d’énergie"." Le problème ? Il n’inversera pas aussi facilement la tendance après que vous ayez retrouvé une alimentation normale, et continuera à stocker un maximum.

Or, "rebooster un métabolisme est très compliqué. La bataille est énorme pour le remettre en route." Bref, mieux vaut un bon rythme de croisière plutôt que des accélérations soudaines. Et ce, à tous les âges.

 

1/4 - La sensation de faim est mal régulée

Les neurotransmetteurs sont les régulateurs de nos sensations de faim. Leur déséquilibre peut entraîner des pulsions plus ou moins fortes vers le sucré, l'alcool... Or, éviter le sucre et l'alcool (trop caloriques) est l'une des premières règles pour ne pas prendre de poids après 40 ans.

Donc pour des neurotransmetteurs en pleine santé on choisit les aliments qui sont source de tryptophane ou de tyrosine.

 

2/4 - Un manque de protéines

Ce sont les protéines qui fournissent les acides aminés nécessaires à la fabrication des neuromédiateurs que sont la tyrosine et le tryptophane. Les produits laitiers sont une bonne source de tryptophane.

Si vous consommez peu de protéines animales, privilégiez les associations riz + soja ou pois chiche + semoule.

 

3/4 - Un manque de vitamines du groupe B

Les vitamines B1, B6, B9 et B12 participent à la synthèse des neurotransmetteurs. Pour ne pas en manquer, privilégiez tous les légumes à feuilles vertes mais aussi les légumes secs. Et parsemez vos salades d'une à deux cuillères à soupe de germe de blé.

 

4/4 - On ne s'hydrate pas assez

En temps normal, l'objectif est de maintenir un équilibre entre l'absorption d'eau et son élimination. Mais en cas de modifications hormonales, il faut boire davantage afin d'accélerer le drainage de l'organisme et éliminer les toxines qui freinent la perte de poids.

 

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