''Le pain, cela ne se jette pas !'' Cette vieille maxime apprise chez nos grands-parents ainsi que d'autres telles que '' Gagner son pain. Manger son pain blanc. Avoir du pain sur la planche... servent aujourd'hui à redonner un emploi à des personnes depuis longtemps exclues du monde du travail.
Les expressions relatives au pain ne manquent pas. Il a une valeur hautement symbolique. Malgré cela, il emplit les poubelles des cantines et des particuliers et reste parfois en fin de journée sur les étagères des boulangeries ou des magasins. Un gâchis. Mais dans depuis quelques temps et avec la naissance de ce nouveau métier de collecte, pains et viennoiseries invendus ou rassis, connaissent une seconde vie.
En conjuguant écologie et économie, ils offrent une chance à des adultes en difficulté et une seconde vie au pain rassisPlutôt que de jeter "bêtement" le pain rassis, certains éleveurs ont mis au point les techniques nécessaires (broyage, puis séchage) pour le recycler et en faire de la farine destinée à l'alimentation animale.
« Généralement, le pain rassis est donné gratuitement aux collecteurs. Nous collectons des centaines de kilos de pains rassis par jour chez les particuliers», dira Mustapha, un des collecteurs de la cité Lagraphe. « Mais il y a des centaines d'autres kilos que certains particuliers jettent et qu'on n'arrive pas à collecter », ajoute-t-il.
Les Bordjiens sont de grands consommateurs de pain. Cependant, et compte tenu du prix de cette denrée, à la portée de toutes les bourses, certaines familles en achètent en grandes quantités sans le consommer entièrement.
Il suffit de faire un tour dans les quartiers de la ville et de ses banlieues pour constater que des croûtons sont jetés dans les sachets et les poubelles. Certains habitants mettent le reste du pain rassis dans des sachets pour les livrer à des collecteurs qui passent régulièrement devant les maisons. « Il est, donc, nécessaire de rationaliser l'achat du pain pour éviter le gaspillage...
Chaque famille devrait acheter cette denrée en fonction de ses besoins », dira Abdelhamid Zidi, président de l'association de la protection du consommateur de la wilaya de Bordj Bou Arreridj.
