Le dollar faisait front vendredi, résilient malgré un chiffre décevant de créations d'emplois aux Etats-Unis, la dégradation de l'économie américaine entraînant un mouvement d'aversion au risque.
Vers 19H35 GMT, le billet vert avançait de 0,21% face à la monnaie unique, à 1,1088 dollar pour un euro, et gagnait 0,35% contre la devise britannique, à 1,3134 dollar pour une livre sterling.
L'économie américaine n'a créé que 142.000 emplois en août, alors que les économistes annonçaient 175.000 nouveaux postes.
En outre, le ministère du Travail a abaissé de 86.000 créations au total les données de juin et juillet.
Dans la foulée de cette publication, deux membres de la banque centrale américaine (Fed), le président de l'antenne de Chicago, Austan Goolsbee, et le gouverneur Christopher Waller, n'ont pas fermé la porte à une baisse de taux plus importante que le quart de point habituel en période d'assouplissement monétaire.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 2 ans, considéré comme le plus représentatif des attentes du marché en matière de politique monétaire, est tombé à 3,67%, contre 3,74% la veille en clôture.
Tous ces éléments étaient théoriquement de nature à affaiblir le "greenback", l'un des surnoms du dollar, mais la devise des Etats-Unis s'est, au contraire, raffermie face à la plupart des grandes monnaies.
Malgré la possibilité d'une baisse de taux d'un demi-point mi-septembre suivie par une série d'autres alors que la Banque centrale européenne s'inscrit elle sur un rythme plus mesuré, le billet vert reste loin des 1,1202 dollar, plus bas de 13 mois atteint fin août.
Il résiste aussi face à des devises volatiles comme la couronne norvégienne ou le rand sud-africain, ou de pays émergents comme la roupie indienne, au plus bas de son histoire face au "greenback".
