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Constantine - Conférence sur les enjeux ethiques et religieux de la transplantation rénale : Rahima Bouameur, doctorante à l'université Paris 8 (France)

Publié par DK News le 18-10-2014, 18h48 | 152
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Une sensibilisation "régulière" des citoyens, alliée à une "prise en charge médicale et sociale adéquate" des donneurs d’organes, permettrait de relancer la transplantation rénale et de soulager des milliers d’insuffisants rénaux en attente d’une greffe, a estimé hier à Constantine,
Rahima Bouameur, doctorante à l'université Paris 8 (France).

S’exprimant au cours d’une rencontre scientifique sur les "enjeux éthiques et religieux" de la transplantation rénale, l'universitaire a indiqué que le manque d’information et de sensibilisation de la société civile à l’importance du don d’organe "bloque" une intervention vitale  pour des milliers de patients, souffrant d’insuffisance rénale.

Elle a précisé, à ce propos, que la loi algérienne et les préceptes religieux "autorisent la transplantation rénale" chose que beaucoup de citoyens "ignorent" tandis que d’autres sont "mal informés".

Elle a appelé les associations, les néphrologues et les imams à "miser sur la diffusion de la culture du don d’organe pour avancer dans ce domaine".

Evoquant une "pathologie lourde" que seule une greffe salutaire peut soulager, tout en économisant le coût des hémodialyses, l’intervenante a précisé que l’hémodialyse coûte, en Algérie, "5 fois plus cher qu’une transplantation rénale". Puisant dans les statistiques, la doctorante a souligné qu’en 2014, ce ne sont pas moins de 18.500 dialysés, donc autant de receveurs potentiels, qui ont été recensés à l’échelle nationale.

Quelque 1.500 d’entre eux sont sur la liste d’attente d’une greffe, a-t-elle encore ajouté, précisant que chaque année, 35.000 nouveaux cas d’insuffisance rénale sont diagnostiqués, parmi lesquels 350 nécessitent une transplantation rénale.

Mme Bouameur, qui a présenté son livre intitulé "Don et prélèvement d’organes, enjeux éthiques, religieux et sociétaux", a indiqué que depuis 1986, date du lancement de la greffe rénale en Algérie, 970 transplantations seulement ont été effectuées.

Elle a également ajouté qu’en  2012,  95 malades dialysés ont été greffés à partir de donneurs vivants, contre deux greffes effectuées à partir de donneurs décédés.

Elle a conclu son intervention en indiquant qu’en 2014, 1% seulement de l’ensemble des dialysés receveurs potentiels ont pu bénéficier d’une transplantation rénale dont le coût est estimé à  40.000 dollars.

De son côté, le doyen de la faculté de charia et d’économie de l’université des sciences islamiques Emir-Abdelkader qui abrité la rencontre, Kamel Ladraâ, a indiqué à l’APS que les débats, initiés avec le concours et le Club des investisseurs de Constantine, visaient à mettre en place une "passerelle" entre les scientifiques, les praticiens et les religieux pour mieux s’organiser et parvenir à répandre la culture du don d’organes.

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