Culture

Cinéma - "Fadhma N’soumer" : Belkacem Hadjadj satisfait de ses rencontres avec le public

Publié par DK News le 23-10-2014, 16h12 | 114
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Belkacem Hadjadj, réalisateur du film "Fadhma N’soumer" s’est dit satisfait de ses rencontres avec le public, organisées dans diverses régions du pays, dans la cadre de la promotion de cette production dédiée à l’une des figures de la résistance populaire à la colonisation française, à la fin du 19ème siècle.

"Je suis surtout satisfait de toutes les rencontres avec les jeunes lycéens organisées à Alger, Tizi Ouzou, Bejaia et Souk Ahras, car, c’est chez eux qu’il faut semer la bonne graine", a expliqué le cinéaste à l’APS, en marge de la présentation, cette semaine, de cette £uvre historique à la cinémathèque d’Oran.

Belkacem Hadjadj s’est dit "agréablement surpris par la curiosité de ces jeunes et la pertinence de leurs questions et la teneur de leurs remarques", soulignant que cet accueil particulier pour le film constitue "un espoir pour que le public revienne vers les salles de cinéma".

L’auteur de "Machahu" et "El Manara" estime que ce retour est possible car, "il suffit de faire quelques efforts dans le bon sens. Quand on fait un film, il faut essayer de faire le meilleur produit possible par respect au public.

Quand il est bouclé, il ne faut pas l’abandonner dans les tiroirs. Son réalisateur doit l’accompagner et aller à la rencontre du public", a-t-il souligné. "La responsabilité des professionnels du cinéma est grande. Ils doivent réconcilier la société avec le cinéma.

La société avec l’image", a encore ajouté le réalisateur, tout en constatant l’existence d’une coupure réelle entre le public et le7ème art national.

"Les années 90 ont été un trou noir. Les gens ont perdu l’habitude d’aller voir des films. Il y a des gens âgés de 30 ans qui n’ont jamais mis les pieds dans une salle de cinéma et ignorent le plaisir de s’installer sur le fauteuil d’une salle de cinéma et regarder une image", a-t-il regretté.

"Les moyens de communication modernes basés sur l’image sont celles qui dominent le monde. Il est nécessaire que la société algérienne s’approprie et maîtrise ces moyens de communication incontournables dans un contexte de mondialisation", a ajouté le cinéaste.

Concernant la réalisation du film, son auteur qualifie ce travail de véritable challenge.
"Il nous a fallu quatre ans pour réaliser +Fadhma N’soumer+ car, il est difficile de réaliser une £uvre cinématographique et à fortiori, un film historique traitant d’une période du 19ème siècle", explique Belkacem Hadjadj, précisant que le challenge consistait à tout reconstituer aussi bien le contexte de l’époque, les us et traditions, la langue usitée en cette période ainsi que tous les objets, armes et accessoires de l’époque.

"A Bordj Bouarrerridj, lieu du tournage, une dizaine d’ateliers ont travaillé des mois durant sans relâche pour fabriquer les armes, les canons de l’époque, les costumes, les différents accessoires. Tout un travail de recherche a été accompli sur la base des travaux universitaires, des écrits des voyageurs ayant sillonné la Kabylie, des documents iconographiques", a-t-il expliqué, ajoutant que la production et la réalisation du film ont été "une tâche complexe et de longue haleine, mais ce sont aussi des moments de bonheur et de complicité avec toute l’équipe du film".

"Fadhma N’Soumer" reconstitue le combat d’une femme, rebelle contre les archaïsmes de la société kabyle et la présence des forces coloniales françaises, au milieu du 19ème siècle.

C’est aussi l’histoire d’une rencontre entre cette femme douée d’une personnalité exceptionnelle et un homme, Cherif Boubaghla, guide de la résistance populaire dans la région. Il sera trahi par les siens, assassiné et sa tête coupée, exhibée comme un trophée.

Belkacem Hadjadj a réussi à plonger le spectateur dans le contexte de la Kabylie avant qu’elle ne tombe sous la domination coloniale française. Son film est une réussite sur tous les plans, notamment des dialogues, signés par le poète Benmohamed, auteur des paroles de l’indétrônable succès d’Idir "Vava inouva".

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