
Les autorités sanitaires de la localité de Banankoro en Guinée ont donné l'alerte contre une éventuelle "explosion" des cas de décès d'Ebola dans cette cité connue pour ses mines de diamant, où cinq décès ont été enregistrés mardi.
Ils sont au total, selon la radio officielle, 18 cas suspects à être évacués au cours de la même journée vers un centre de soin relevant de la localité de Macenta, dans le sud-est de la Guinée. Une panique généralisée a eu raison de la quiétude des habitants de Banankoro mardi déjà, vu le nombre élevé des décès et cas suspects, témoignent des riverains cités mercredi par des agences.
Le coordinateur de la riposte contre Ebola dans la préfecture de Kérouané, explique cette situation qui prévaut à Banankoro par la refus des populations d'admettre l'existence de l'épidémie d'Ebola dans la zone.
"Des malades seraient ainsi cachés dans la localité, et des enterrements non sécurisés ont dû y avoir lieu", ajoute le responsable, ce qui a entraîné, selon lui, "la propagation de la maladie dans Banankoro, où une grande réunion est prévue mercredi, sous la présidence du préfet de Kérouané".
La réunion est convoquée par les autorités de la région pour inciter les populations à se présenter auprès des personnels soignants déployés dans la zone. A noter que les autorités guinéennes ont annoncé "une stratégie de riposte accélérée" pour rompre la chaîne de contamination du virus Ebola.