Le spectacle «Samaa enda» des chants et des contes maghrébins, présenté dans la soirée de mercredi au palais de la culture de Tlemcen, a permis à une assistance nombreuse de (re)découvrir un pan du patrimoine immatériel oral maghrébin.
La journaliste et conteuse Sihem Kenouche, conceptrice de ce spectacle, produit par l’Agence algérienne de rayonnement culturel (AARC), a présenté une série de contes et légendes, puisés du patrimoine maghrébin oral et qui ont inspiré des poètes, auteurs de «qacidates», devenues célèbres mais dont les origines et les sources restent méconnues du public Sihem, en conteuse avertie, a émerveillé un public très attentif aux récits d’amour,
aux épopées grandioses, aux tranches de vie ou tout simplement aux témoignages du passé et de l’imaginaire. «Alfiyachiya», «El boughui», «Vava inouva», «El meknassia», «Lazrag saani» et «Hiziya»: des qacidates très connues dans le monde musical maghrébin ont été redécouvertes dans ce spectacle, qui porte lui-même le nom d’un héros des contes populaires maghrébins «Samaa enda».
Ces morceaux légendaires, interprétés dans les différents genres musicaux connus au Maghreb, ont été «ressuscités» par six artistes, en l’occurrence Mehdi Tamache (Alger), Djelkloul Merga (Adrar), Abaas Righi (Constantine), Nouria Yasmine Ait Ouali (Tizi Ouzou), Hayat Boukhriss (Maroc) et Mohamed Djebali (Tunisie).
Ces voix ont donné une dimension extraordinaire à ces légendes et contes. Ces chanteurs ont, tout à tour, permis au public de voyager, deux heures durant, dans les tréfonds du Maghreb, là où le conte est devenu chant et les phrases parlent à la musique.
Ce spectacle, présenté en janvier dernier à Alger, entamera après Tlemcen, une tournée dans plusieurs villes algériennes notamment Annaba, El Oued et Tizi-Ouzou.
La conteuse retrouvera le public algérois, le 10 décembre prochain, pour un second spectacle à la salle Ibn Khaldoun.
