La 16eme session du conseil d'administration du Fonds pour le patrimoine mondial africain (AWHF) dont les travaux ont débuté mercredi à Alger, examinera la réalité du patrimoine mondial africain, les activités et les programmes du fonds et les dossiers de classification des sites archéologiques des pays arabes situés dans le continent africain au patrimoine mondial de l'Unesco.
Cette session, de deux jours, est l'occasion de réfléchir à la classification et à la préservation du patrimoine africain, a indiqué Mourad Betrouni, directeur de la protection légale des biens culturels au ministère de la culture, dans une allocution lue au nom de la ministre de la culture, Nadia Labidi.
L'Algérie a consenti d'importants efforts au niveau continental en vue de protéger et de préserver le patrimoine africain culturel et matériel, a affirmé la ministre dans son allocution, tout en exprimant la volonté de notre pays de participer à toutes les initiatives visant à préserver ce patrimoine, menacé de disparition.
Les responsables du fonds et les représentants africains de l'Unesco chargés du patrimoine ont salué, dans leurs interventions, les efforts fournis par l'Algérie au sein de cette instance africaine, son soutien matériel et son action en vue de préserver et de promouvoir le patrimoine africain.
Ils ont en outre mis en garde contre les «risques» qui menacent certains sites importants «dont les guerres notamment à Tombouctou (Mali)».
Ils ont insisté sur la nécessité de former des spécialistes dans le domaine de la rénovation et de la réhabilitation des sites, soulignant l'importance de la formation notamment en matière d'élaboration des dossiers de demandes de classification des sites, qui doivent respecter certaines normes et techniques définies par l'Unesco.
«Le problème se pose en matière d'élaboration d'un plan de gestion», a estimé M. Betrouni, rappelant que l'Algérie avait réussi à classer 7 sites patrimoine culturel matériel, selon les exigences de la commission du patrimoine mondial.
Le fonds a été crée lors de la 25eme session générale de l'Unesco en vue de procéder à la classification du patrimoine africain.
Le Fonds dont le siège est établi en Afrique du Sud, couvre quatre régions représentées au niveau de son conseil d'administration qui peut, à l'invitation d'un pays africain, se réunir en dehors du siège du fonds.
Il a pour objectifs la réalisation des programmes inscrits parmi les principaux objectifs de l'Unesco relatifs aux pays africains notamment en ce qui concerne la consolidation des capacités des pays à inscrire leurs sites au patrimoine mondial.
