A 48 heures du coup d’envoi de la 10ème édition de la coupe du monde des clubs, la capitale marocaine Rabat semble prête pour le rendez-vous que tous les Marocains veulent en faire une véritable fête footballistique pour se consoler de leur récentes déboires avec la confédération africaine de football (CAF) qui a retiré à leur pays l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN-2015).
Le Maroc a vu sa demande de report de l’épreuve continentale de crainte d’une éventuelle propagation du virus Ebola, rejetée par l'instance faîtière du football africain, qui a finalement opté pour la Guinée équatoriale devenue depuis la mi-novembre dernier le pays hôte de la CAN prévue du 17 janvier au 8 février prochains.
Une décision non encore digérée par les Marocains qui misaient énormément sur ce tournoi pour revenir au devant de la scène africaine. Tous ceux rencontrés par l’APS, dans les rues de Rabat, avouent avoir beaucoup misé sur les protégés de Badou Zaki pour soulever le trophée continental.
Faisant ainsi contre mauvaise fortune bon coeur, les Marocains se tournent vers la coupe du monde des clubs, une opportunité pour eux de prendre leur "revanche" à leur manière sur le président de la CAF, responsable à leurs yeux du retrait de l’organisation au royaume. "Hayatou aurait du accéder à la demande du Maroc de reporter la CAN surtout qu’il s’agit d’un cas de force majeur.
Certes nous sommes très déçus, car nous misions énormément sur le rendez-vous continental pour revenir au devant de la scène, mais nous sommes aussi très chanceux avec le déroulement chez nous, et pour la deuxième année de suite, de la Coupe du monde des clubs. Un évènement qui va nous faire oublier notre mésaventure avec la CAF", commente Moulay, un chauffeur taxi qui, à l'évidence, est un fervent de la balle ronde.
Ronaldo, Benzema et les autres font rêver tout le Maroc. C’est surtout la venue du Real Madrid, un club adulé ici à Rabat et partout dans le territoire marocain, qui fait l’évènement. La présence très attendue de Cristiano Ronaldo, Iker Cassilas, Karim Benzema et les autres stars du club de la capitale espagnole fait rêver plus d’un.
"La présence chez nous des stars du Real, nous fait oublier à elle seule, notre déception née de la délocalisation de la CAN en Guinée Equatoriale. Qui aurait dit que nos idoles, que nous suivons chaque week-end derrière le petit écran, vont se produire sur notre sol, et que nous aurons ainsi l’occasion de les voir devant nous", lance Zakaria, un jeune étudiant impatient de vivre ces moments "historiques".
A Rabat, tout le monde attend le 16 décembre, date de la première apparition des champions d’Europe en titre sur le terrain du stade Moulay Abdellah à l’occasion de la première demi-finale de l’épreuve. Il est vrai aussi que les Marocains croisent les doigts au vu des menaces qui pèsent sur leur football après le retrait de l’organisation de la CAN-2015 à leur pays. Des sanctions qui devraient tomber lors du premier trimestre de l’année à venir. La CAF étant préoccupée actuellement par le rendez-vous équato-guinéen, avait déclaré dernièrement un responsable au sein de cette structure.
