Un haut responsable iranien a écarté mardi les inquiétudes américaines sur un éventuel achat de composants pour le réacteur en construction d'Arak en Iran, affirmant que Téhéran respectait l'accord intérimaire signé à Genève en 2013, et n'installe pas de nouveau matériel.
Le magazine américain spécialisé Foreign Policy a rapporté lundi que les Etats-Unis «ont informé début novembre des experts du Conseil de sécurité de l'ONU» que l'Iran «s'efforçait d'acquérir de manière illégale» des équipements et matériaux destinés à son réacteur à eau lourde d'Arak (situé à 240 km au sud-ouest de Téhéran), lequel «pourrait être utilisé pour fabriquer une bombe atomique».
«Je n'ai aucune information sur (l'annonce de) cet achat. Et même s'il y a eu un achat, cela ne va ni à l'encontre de l'accord de Genève ni à l'encontre de la prolongation de sept mois», a affirmé le porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Behrouz Kamalvandi, en marge d'une conférence internationale à Téhéran. «Ce qui a été conclu à Genève, c'est que nous n'installons pas de nouveau matériel», a souligné M. Kamalvandi aux journalistes.
Faute d'avoir trouvé un règlement complet et définitif à Vienne le 24 novembre dernier, le groupe «5+1» (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) et la République islamique ont reconduit cet accord provisoire et prolongé leurs discussions jusqu'à l'été 2015.
Les discussions au niveau des experts vont reprendre la semaine prochaine mais la date exacte n'a pas encore été définie, a ajouté M. Kamalvandi.
