Le scrutin anticipé organisé dimanche en Thaïlande, à une semaine des législatives, a été annulé à Bangkok et dans plusieurs provinces du sud du pays a cause des manifestants de l'opposition qui ont bloqué les bureaux de vote, selon les autorités locales.
«Les officiels chargés des élections ont été contraints d'annuler les élections anticipées dans les 50 districts de la capitale et dans les provinces du sud du pays car les manifestants se sont rassemblés en masse pour bloquer l'entrée des bureaux de vote», a déclaré un responsable de la commission électorale.
La police locale a précisé qu'«une bagarre générale a éclaté brièvement entre des villageois au bureau de vote du district de Ladkrabang à Bangkok», affirmant que «des éléments de sécurité ont réussi a rétablir le calme autourdu bureau de vote, mais les officiels de la commission électorale ont décidé d'annuler le vote par crainte de nouvelles violences».
Les élections anticipées dans toutes les autres régions du pays se sont déroulées dans le calme. D'après la commission, «les électeurs qui n'ont pas pu voter dimanche à cause des manifestations pourront le faire aux élections législatives du 2 février».
Suthin Tharathin, l'un des meneurs du mouvement de protestation contre le gouvernement thaïlandais, a été abattu dimanche alors qu'il s'adressait à la foule dans le bureau de vote de l'école Sri-iam dans le quartier de Bang Na à Bangkok, selon la police, et plusieurs manifestants ont également été blessés dans l'échauffourée et ont été transportés à l'hôpital.
Le ministre du Travail, Chalerm Yubamrung, cité par la presse, qui préside le Centre gouvernemental pour le maintien de la paix et de l'ordre, a déclaré que «la Commission électorale serait tenue pour responsable de l'échec des élections anticipées à Bangkok et dans les provinces du sud du pays».
Selon lui, «la Commission électorale n'a pas demandé de renforts de la police aux bureaux de vote alors que le gouvernement s'était préparé à y envoyer davantage de policiers pour maintenir l'ordre».
