Actualité

Grève du secteur de l'éducation: Benghebrit s'engage à régler les problèmes, les syndicats optent pour la grève

Publié par DK News le 10-02-2015, 18h32 | 48
|

La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a affirmé mardi son «engagement» à trouver des solutions aux questions qui préoccupent les fonctionnaires, tout en admettant que leur règlement «exige un certain temps».

«Je réaffirme mon engagement à trouver les solutions aux questions qui continuent de préoccuper mes fonctionnaires», a déclaré à l'APS Mme Benghebrit en réaction à la grève de deux jours (10 et 11 février) à laquelle avait appelé la Coordination des syndicats de l'Education (CSE).

La ministre a insisté, à ce propos, sur le fait que le règlement de certaines préoccupations «exige un certain temps». «Accordez-nous ce temps et ayez confiance en nous. La stabilité du secteur et la réussite de nos enfants sont notre priorité absolue», a souligné Mme Benghebrit à l'attention des syndicats grévistes.

Elle avait auparavant souligné la nécessité de s'entendre avec les parternaires sociaux  une position «qui protège, avant tout, l'intérêt de l'élève» réaffirmant son attachement au principe du dialogue pour trouver les solutions aux problèmes dont souffre le secteur une dizaine d'années.La première responsable du secteur a souligné la nécessité d'avoir confiance «quant à la satisfaction des revendications socioprofessionnelles restantes».

«C'est une question de temps», a-t-elle soutenu insistant que «la révision des statuts des travailleurs de l'Education ne doit pas se faire sous pression ni dans la précipitation». Le mouvement de protestation initié par la coordination des syndicats de l'Education (CSE)-regroupant sept syndicats-  a concerné selon des responsables syndicaux les trois cycles d'enseignement (primaire moyen et secondaire) et a été diversement suivi a travers le territoire national.

Ces responsables se sont félicités dans des déclarations à l'APS de l «importante mobilisation» des enseignants en faveur de ce mouvement de protestation réaffirmant leur attachement aux préoccupations urgentes soulevées à la tutelle.

En réaction à la conférence de presse animée dimanche par la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, la CSE avait décidé dimanche de «maintenir» l'appel à la grève nationale pour les 10 et 11 février 2015 pour la prise en charge des revendications urgentes soulevées. Dans ce sens, les membres de la CSE avaient indiqué que «le ministère sera seul responsable des répercussions de ce mouvement de protestation».

Le secrétaire national de l'Union nationale des travailleurs de l'Education et de la formation (UNPEF), Messaoud Amraoui a déclaré à l'APS que le taux de suivi préliminaire était «important» soulignant que la tutelle «se dérobe» à ses responsabilités et adoptait la politique de «tergiversation» et de «bricolage» qui ne vise pas à chercher des solutions définitives aux préoccupations soulevées.

Il a toutefois admis que le règlement des problèmes du secteurs «relevait du gouvernement» et qu'il n'était pas du ressort du ministère. Il a évoqué les procès verbaux signés entre la direction générale de la fonction publique, le ministère, et les syndicats en vertu de l'instruction n°4 et son complément n°11 émanant du gouvernement qui a rejeté plusieurs revendications retenues y compris celle relative à l'effet rétro-actif du processus d'intégration. Concernant la révision des statuts des travailleurs du secteur, il s'est montré sceptique concernant l'intention du ministère. «La révision n'exige pas cinq longues années. «Une année suffira» pour clore ce dossier, a-t-il insisté.

Le coordonnateur national du SNAPEST, Meziane Meriane a estimé, de son côté, que l'appel à la grève a été «largement» suivi au niveau de tous les secteurs et corps affirmant que le recours à la grève ne visait nullement à «faire pression sur la tutelle».

A une question sur l'impact du mouvement de grève sur le déroulement des cours, il a estimé  qu' «un arrêt de cours d'un jour et demi ne pourrait en aucun cas être préjudiciable pour l'élève comparé aux mauvaises conditions qui entourent le processus éducatif comme la surcharge des classes et des programmese..

Interrogés sur l'éventuelle poursuite du mouvement de protestation au delà de mercredi, des responsables de la CSE ont précisé que les Conseils nationaux de leurs syndicats trancheront la question lors de leurs prochaines rencontres.La grève a été «faiblement» et «diversement» suivie dans son premier jour, ont constaté des journalistes de l'APS.

Selon la même source, le mouvement de grève n'a pas touché l'ensemble des établissements scolaires d'Alger. Les enseignants des lycées Hassiba Benbouali, Thaalibya et Aïcha (Hussein Dey) et ceux du collège Saïd Annani (Les Sources) n'ont pas adhéré à la grève. Dans les autres wilayas du pays, le suivi a été partiel.

A Ouargla les cours se sont déroulés normalement au niveau des établissements dans le primaire et le secondaire. Seuls quelques enseignants n'ont pas rejoint les salles de cours. A Constantine, le suivi a été «relatif» en général. Au centre ville, les classes se sont déroulées normalement mais dans d'autres localités, les élèves ont du quitter l'école en raison de l'absence des enseignants. Le mouvement de grève a été diversement suivi dans les wilayas de l'ouest du pays.

La CSE avait demandé à la tutelle de réviser les statuts des différents corps de l'éducation nationale dans un souci d»équité et de justice» en matière de classement, de promotion, de réintégration et des postes nouvellement créés.

La CSE appelle, également, à la promotion systématique des personnels et travailleurs du secteur de l'Education durant leur carrière professionnelle, la récupération des instituts de technologie pour leur exploitation dans la formation spécialisée et l'élargissement du réseau national des écoles supérieures des enseignants.

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.