Culture

L’écrivaine Assia Djebar inhumée au cimetière de Cherchell (Tipasa)

Publié par DK News le 13-02-2015, 16h48 | 79
|

La romancière Assia Djebar, décédée vendredi dernier en France à l'âge de 79 ans, a été inhumée, vendredi, au cimetière de Cherchell (Tipasa), en présence de ses proches, de personnalités littéraires et politiques et d'une foule nombreuse.

La dépouille de l'icône algérienne est arrivée, jeudi soir, à l'aéroport Houari-Boumedienne en provenance de Paris. Elle a été transportée au Palais de la culture (Alger) où un ultime hommage lui a été rendu, avant d'être acheminée à Cherchell, sa ville natale.

Une veillée funèbre a été organisée à la bibliothèque communale de Cherchell en présence de sa mère, de ses proches, de personnalités du monde de la culture et de ses admirateurs.La levée du corps, a été effectuée par les éléments de la protection civile qui ont rendu les honneurs à cette personnalité exceptionnelle ayant réussi à «s’imposer» en 50 ans de création pour devenir un monument de la littérature et de la culture universelles, selon les propos recueillis par l’APS auprès des personnes présentes.

Une grande émotion a marqué la mise en terre de la dépouille de celle qui se distingua par son combat acharné pour les droits de l’homme et la cause de la femme.Elle a été élue à l'Académie française, en 2005. Née le 30 juin 1936 à Cherchell, Assia Djebar de son vrai nom Fatima-Zahra Imalayene est considérée comme l'une des plus influentes et célèbres des romancières maghrébines d'expression française. Elle a été plusieurs fois proposée au prix Nobel de litterature.

Elle publie son premier Roman «La Soif», en 1957, qui sera suivi de nombreuses autres £uvres littéraires, cinématographiques et théâtrales. Assia Djebar a reçu 15 distinctions internationales, dont le prix international de littérature (Etats Unis, 1996), le prix de la paix des libraires Allemands (Francfort, 2000) et le prix international Pablo Neruda (Italie, 2005).

La disparition d’Assia Djebar a ému le monde littéraire algérien et international. Un grand hommage a été rendu à la défunte par les milieux politiques et littéraires et les médias à travers le monde.  

Alger rend un dernier hommage à Assia Djebar

Près d'une centaine de personnalités du monde des arts et des lettres ainsi que des militantes des droits de la femme ont rendu jeudi à Alger un ultime hommage à la romancière Assia Djebar, décédée la semaine dernière.

Drapée de l'emblème national, la dépouille de la défunte, arrivée plus tôt dans l'après-midi à l'aéroport d'Alger, a été accueillie sous les youyous et les applaudissements des présents dans une salle du Palais de la Culture où elle a été exposée pendant plus d'une heure. Dans une ambiance empreinte d'émotion, les présents ont adressé leurs condoléances à la fille de la défunte, Jalila, sa soeur Sakina, son frère Samir et sa mère Baya, centenaire. Des auteures, des cinéastes, des comédiennes et des universitaires étaient présentes à la cérémonie, en plus de plusieurs moudjahidate et de militantes des droits de la femme.


Assia Djebar: le monde intellectuel salue la militante et la femme de lettres

Un hommage appuyé est rendu, depuis une semaine, par la presse et par un large aréopage d'intellectuels et de personnalités diverses à la grande romancière algérienne et militante des libertés que fut la défunte Assia Djebbar, qui sera inhumée ce vendredi dans son Cherchell natal.

Son parcours d'écrivain, de cinéaste et d'historienne, doublé d'un engagement jamais démenti en faveur de l'émancipation de la femme était évoqué dans les titres de la presse internationale, qui ont évoqué en particulier son statut de «grande personnalité» du Maghreb, souvent distinguée pour ses oeuvres.

En Algérie, les réseaux sociaux se sont emballés à l'annonce de la nouvelle tandis que les principaux journaux ont salué la mémoire de «l'icône», de «la grande plume» et de «l'intellectuelle à l'itinéraire exemplaire et résolument engagée pour les meilleures causes», à travers de nombreux articles, entretiens et réactions d'hommes de lettres.

La linguiste Khaoula Taleb Ibrahimi et la cinéaste Fatma Zohra Zaamoum, pour ne citer que celles-là, ont salué la mémoire de celle qui avait «marqué toutes les étapes de leur maturité de citoyenne et d'Algérienne», considérant Assia Djebar comme une «pionnière», en cinéma comme en littérature, tout en regrettant au passage que «son oeuvre et son exemple soient si peu exploités».

Zhor Ounissi, l'ancienne ministre qui a bien connu Assia Djebar, préfère la gratifier du titre d'«école de la littérature féminine». Plusieurs autres personnalités du monde des arts et des lettres, à l'instar de Habib Sayah, Djilali Khellas ou encore Amine Zaoui ont qualifié sa disparition de «grande perte pour la littérature universelle», saluant les qualités humaines et intellectuelles d'«une femme élégante, une grande personnalité à l'oeuvre abondante et entièrement à l'écoute des siens».


Les politiques s'inclinent devant le talent de la romancière

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a salué la mémoire de celle qui avait, écrit-il, «effleuré, avec sa plume, le summum de l'art et de la littérature auxquels elle a rendu gracieusement leurs lettres de noblesse».

Pour le chef de l'Etat, Assia Djebar «a reflété avec grâce et éloquence l'image de son pays, l'Algérie, confirmant ses talents d'artiste tout au long d'un parcours caractérisé par un effort de réflexion créatrice dont les contours ont été tracés par une plume des plus fines».

Dans un communiqué, la Présidence française a elle aussi rendu un vibrant hommage à «la femme de conviction aux identités multiples et fertiles...», qui avait été décorée de l'Ordre des arts et des lettres et de la Légion d'honneur de la République française.

Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) Mohamed Abdelaziz n'était pas en reste et a salué, en plus du talent de la regrettée Assia Djebar «la solidarité chaleureuse» et «l'appui constant» de la défunte à la cause du peuple sahraoui.

La ministre de la Culture, Nadia Labidi, avait pour sa part déploré la perte de l'un «des monuments culturels algériens et une de ses personnalités littéraires algériennes majeures», alors que la Secrétaire générale du Parti des travailleurs,Louiza Hanoune a vu dans la célèbre romancière disparue un «exemple».

Première personnalité du Maghreb à avoir été élue à l'Académie Française en 2005, Assia Djebar avait d'abord été la première Algérienne, première musulmane et première africaine à entrer à l'Ecole normale supérieure en 1955, en plus d'avoir été une pionnière de la littérature féminine avec la parution en 1957 de son premier roman «La Soif».

Née le 30 juin 1936, Assia Djebar, Fatma Zohra Imalhayène de son vrai nom, est considérée comme un des auteurs les plus célèbres et les plus influentes du Maghreb et du monde francophone.
Egalement cinéaste et auteur de théâtre, elle laisse derrière elle une oeuvre riche et variée pour laquelle elle a reçu pas moins d'une dizaine de distinctions littéraires et cinématographiques internationales.

 

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.