Le Front du changement (FC) a appelé vendredi à Alger à la préservation de la stabilité de l'Algérie et à la consolidation de l'unité nationale à travers le renforcement des rangs pour gagner la bataille démocratique et faire face aux menaces extérieures.
Intervenant à l'ouverture des travaux de la session ordinaire du conseil consultatif du parti, M. Menasra a souligné "la nécessité d'£uvrer à la préservation de la stabilité du pays et de l'unité nationale pour faire face aux menaces extérieures en raison des conflits que connaît la région".
Pour ce faire, M. Menasra a proposé de parvenir à un "consensus sur le changement démocratique pour consacrer la démocratie et prémunir les jeunes en leur inculquant l'amour de la patrie, cette catégorie "étant la plus visée par le terrorisme".
Il a également plaidé pour la consolidation des institutions de l'Etat par des réformes à travers une "constitution consensuelle", "le dialogue" et des "élections régulières" outre la consécration du dialogue politique et social pour le règlement de tous les problèmes, y compris professionnels, en vue de prémunir l'Algérie de toute exploitation des différends visant à porter atteinte à ses intérêts.
Il est important de "faire face à la corruption qui entrave les efforts de développement" afin de "renforcer les institutions de l'Etat" et préserver ainsi la stabilité du pays", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le président du FC a estimé que le terrorisme n'est pas un phénomène local mais plutôt mondial et transfrontalier.
A ce propos, M. Menasra a évoqué la rencontre sur la lutte contre "l'extrémisme violent" organisée récemment par les Etats-Unis, accusant les grandes puissances d'avoir produit le terrorisme par "l'occupation, l'oppression et l'exploitation des richesses des peuples".
Selon le même responsable, les solutions à ce problème sont entre les mains de ceux qui l'ont produit, ajoutant que ce phénomène "doit être traité sur les plans intellectuel, politique, scientifique et social" .
Dans une déclaration à la presse en marge des travaux , M. Menasra a indiqué que son parti ne prendra part au mouvement de protestation prévu pour le 24 février en cours, auquel a appelé la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) si ce mouvement "n'est pas autorisé par les autorités".
Il a expliqué la position de sa formation par le refus de prendre part à toute activité "interdite qui pourrait mener à une confrontation". Le parti souhaite que l'opposition propose ses alternatives de "manière pacifique", a-t-il expliqué.
Le FC soutient le dialogue auquel prennent part toutes les parties (pouvoir et opposition), a fait savoir M. Menasra qui estime qu'il "ne peut y avoir de consensus sans l'implication du pouvoir". Il a rappelé dans ce sens le soutien de son parti à l'appel du Front des Forces socialistes (FFS) à la tenue d'une conférence de consensus national.