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Algérie - ONU : L'Algérie pour un mécanisme de surveillance indépendant de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental

Publié par dknews le 03-03-2015, 18h16 | 44
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Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a appelé mardi à Genève le Haut Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme à mettre en place un mécanisme de surveillance indépendant de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental.

«La MINURSO déployée depuis plus de deux décennies se trouve paradoxalement amputée d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme.

Il est tout aussi urgent que le Haut-Commissariat aux droits de l'homme accorde davantage d’importance à cette situation, en mettant en place un mécanisme de surveillance indépendant de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental», a indiqué M. Lamamra dans une intervention aux travaux de la 28ème session du Conseil des droits de l'homme de l'Onu (2 au 5 mars).

«Ceci n’est pas un luxe mais une nécessité en ce quarantième anniversaire de l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice qui a établi la pertinence et le primat du droit de son peuple à l’autodétermination», a-t-il ajouté.

Le chef de la diplomatie algérienne a déclaré que «la situation dans le territoire du Sahara Occidental où le Front Polisario, qui s’est inscrit dans la dynamique de règlement pacifique parrainée par les Nations unies, se heurte aussi au déni du droit à l’autodétermination d’un peuple dont la résistance s’étend sur une quarantaine d’années».

«L’enlisement de ce conflit, tout autant que l’exil forcé de la population réfugiée en grande partie dans mon pays, est plus que préoccupant et l’effet d’accoutumance de la Communauté internationale doit être remplacé par un engagement accru en vue de mettre fin à cette situation dramatique», a-t-il dit.

Concernant la situation en Palestine, le M. Lamamra a indiqué que la question palestinienne restait au centre de l’actualité internationale, rappelant que «l’agression contre la population civile de Ghaza, la destruction ciblée des installations des Nations unies et des infrastructures socio-économiques démontre, si besoin était, la triste actualité de cette crise».

«Il serait, ici (Conseil des droits de l'homme), fastidieux d’évoquer le nombre de condamnations prononcées au niveau de votre Organe et d’autres instances des Nations Unies et qui demeurent malheureusement inopérantes», a-t-il relevé.

«Le peuple palestinien et ses dirigeants continuent de croire au triomphe du droit sur la force en vue de recouvrer leurs droits inaliénables et l’établissement de leur Etat avec pour capitale Jérusalem-Est», a-t-il dit.

Sur l'intolérance et l'islamophobie, le chef de la diplomatie algérienne a indiqué que «dans les espaces de turbulence que provoquent les extrémismes et leurs sous-produits que sont le terrorisme, l’intolérance et l’islamophobie, la liberté d’expression fait l’objet d’exploitations contradictoires».

«Les malheureux événements survenus dernièrement constituent des actes terroristes que rien ne peut justifier, mais qui ne sauraient en aucune façon atténuer la gravité des développements ultérieurs survenus dans certains pays sous la forme d'attaques contre les lieux de culte, de destruction de sépultures et de violence contre des personnes motivées par des préjugés xénophobes et racistes», a-t-il ajouté

L’Algérie a réalisé d’»importantes avancées» en matière de respect des droits  de l’Homme

Sur un autre plan, M. Lamamra a affirmé que «depuis la présentation de son deuxième rapport en 2012 devant le mécanisme de l’Examen périodique universel, l’Algérie a réalisé d’importantes avancées en matière d’élargissement des espaces de liberté et de respect des droits de l’Homme». «Ces réalisations s’insèrent dans un vaste processus de réformes institutionnelles, politiques et économiques», a-t-il dit.

Il a indiqué que le programme sur la base duquel le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a été réélu en 2014, «s’articule précisément autour de l’approfondissement de la démocratie participative, la modernisation de la justice, l’égalité des chances entre hommes et femmes et la bonne gouvernance».

Il a donné comme exemple «les récentes lois pénalisant la violence faite aux enfants et aux femmes, et la protection renforcée des droits des femmes divorcées, expliquant que «ces développements législatifs s’ajoutant aux conquêtes politiques et institutionnelles de la femme algérienne en termes de sièges au sein des Assemblées élues comme au sein du gouvernement et des grandes administrations de l’Etat, y compris celle de la Justice».

Il a relevé aussi que la loi sur l’information algérienne permet à la profession de s’organiser à travers ses représentants (Conseil d’éthique, carte de journaliste), dépénalise les délits de presse, consolide le droit d’accès aux sources et protège le journaliste et prend en charge la nouvelle configuration du paysage médiatique audiovisuel et insiste sur la dimension de formation des professionnels du secteur.

«L’appropriation des droits de l’homme en Algérie est, en fait, une quête permanente et continuelle. Les citoyens où qu’ils se trouvent à travers le territoire national en sont récipiendaires, avec un intérêt particulier aux Hauts plateaux, au moyen et au grand Sud», a-t-il rappelé.

Au plan international, il a indiqué que «l’Algérie, mue par un sens élevé des responsabilités, participe activement à l’effort mondial visant la promotion du caractère universel et interdépendant des droits de l’homme».

«Conformément à ses engagements en matière des droits de l’homme, l'Algérie s’acquitte régulièrement de l’obligation de présentation des rapports devant les différents mécanismes internationaux et régionaux», a-t-il dit.

Le ministre a noté que dans leurs dimensions internationales, les droits de l’homme «sont indissociables de la paix et de la sécurité», affirmant l'importance de régler «pacifiquement» les conflits dans le monde.

Il a rappelé que, dans cette optique, l’Algérie s’est investie depuis juillet 2014 dans une médiation, à la demande des parties maliennes et que cette médiation vient de franchir une étape «décisive» avec le paraphe, ce 1er mars à Alger, d’un accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali.

«Il reste que les populations civiles au Sahel sont la cible de violences armées à l’instigation de groupes terroristes et de bandes criminelles et devant la gravité et l’ampleur de ce fléau bafouant le droit à l’existence et à la dignité humaine, il y a lieu de promouvoir une mobilisation accrue de la communauté internationale pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé sévissant au Sahel, y compris Boko Haram», a-t-il ajouté.

S'agissant de la situation en Libye, il a indiqué que l'Algérie, avec le concours d’autres intervenants, à leur tête les Nations unies, «s’emploie à rapprocher les points de vue entre les différentes parties dans la perspective d’une solution politique inclusive et consensuelle qui favorise l’unité du peuple libyen et l’intégrité territoriale de ce pays en excluant les groupes terroristes».

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