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Yémen : Forte mobilisation de soldats au sud, le président Hadi n'éxclue pas une intervention étrangère

Publié par DK News le 24-03-2015, 16h27 | 23
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Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi,  a lancé une campagne de recrutement de 20.000 soldats pour pallier la faiblesse de ses troupes contre les milices Houthies qui étendent de plus en plus leurs positions vers le sud du pays, n'excluant pas une intervention militaire étrangère si la situation se dégrade davantage.

Les milices Houthies qui détiennent le palais présidentiel à Sanaa ont décrété une très forte mobilistation pour s'emparer du sud du Yémen avec comme objectif Aden, deuxième ville du pays,où le président s'est réfugié après avoir fui la capitale en février.

Les Houthis ont acheminé de nouveaux renforts vers le sud du pays et livré combat à des tribus à l'est, mais leur progression se heurte à la résistance de tribus, selon des sources sécuritaires.Face à la progression des Houthis, Aden se prépare. Une opération de recrutement de forces pro-Hadi a été lancée, elle vise les jeunes des provinces du sud, et connaît un franc succès. Les centres de recrutement d'Aden ont vu un nombre important de jeunes yéménites prêts à s'engager , selon  l'entourage de M. Hadi .

Les chiffres disponibles font état de «plusieurs milliers de recrues» déjà enregistrées, mais il reste à les entraîner, à les armer et à les discipliner, avoue un membre de l'entourage de M. Hadi. Pour ce fait, les troupes fidèles à M. Hadi, soutenues par des tribus et des membres des «comités populaires» (supplétifs de l'armée), ont renforcé les défenses de la ville, en établissaient notamment une ceinture de sécurité.

Le Yémen appelle à l'aide

Les Houthis, n'ont cessé de progresser depuis qu'ils sont entrés à Sanaa en septembre, et pris le contrôle du nord du pays étendant leur influence dans le centre jusqu'à Taëz, verrou important vers Aden.

M. Hadi, installé au sud , travaille à réunir et gagner la loyauté des tribus du sud et d'autres régions dont il cherche à s'assurer le soutien. Cependant «il serait erroné de croire que le président Hadi est capable de mobiliser assez de forces pour libérer le pays», a estimé l'émissaire de l'ONU au Yémen, Jamal Benomar.

«Il est également erroné de croire que les Houthis puissent lancer une offensive et prendre le contrôle (de tout) le pays», a-t-il ajouté, favorisant une solution politique.Parallèlement, les lieutenants du président Hadi estiment que ce dernier est en difficultés, et ont multiplié les appels à l'aide.

Dans des déclarations diffusées lundi à la télévision, le ministre par intérim des Affaires étrangères Ryad Yassin a demandé aux pays du Golfe d'intervenir militairement pour «stopper l'expansion houthie».Il a aussi souhaité que le Conseil de sécurité de l'ONU «impose une zone d'exclusion aérienne sur les aéroports contrôlés par les Houthis».

En réponse, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud Al-Fayçal, a fait savoir que si aucune solution politique n'était trouvée, les pays de la région prendraient les «mesures» nécessaires pour «protéger» leurs intérêts face à «l'agression». Le Yémen est au bord d'«une guerre civile» a averti l'émissaire de l'ONU Jamal  Benomar et risquait la «dislocation» avec «une division croissante entre le nord et le sud».

5 manifestants tués, 80 blessés par balles à Taëz

Au moins cinq personnes ont été tuées et 80 blessées mardi à Taëz (sud-ouest du Yémen) quand des milices Houtis ont ouvert le feu sur une manifestation hostile à leur présence dans la ville, selon des sources médicales et des responsables.

Les manifestants protestaient pour la troisième journée consécutive contre la milice chiite des Houthis, qui s'est emparée ces derniers jours de l'aéroport, d'un campement des forces spéciales et d'autres installations à Taëz, ont indiqué ces sources.

Les hôpitaux ont lancé un appel aux dons du sang pour faire face au grand nombre de blessés, a déclaré une source médicale, citée par la presse, ajoutant que le bilan risquait de s'alourdir. Par ailleurs, à Al-Turba, à 80 km au sud-ouest de Taëz, des Houthis ont tiré sur une foule de protestataires qui attaquaient une de leurs positions dans cette localité de la province de Taëz, tuant trois personnes et en blessant douze, ont indiqué des responsables locaux.

La tension est très vive à Taëz et dans d'autres localités de la province de même nom où la population est largement hostile aux Houthis. Après avoir pris la capitale et conforté leur présence dans le nord, ces miliciens chiites mènent une offensive en direction d'Aden (sud) où est retranché le président Abd Rabbo Mansour Hadi qui a fui Sanaa en février.

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