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Soudan du Sud :Les pourparlers d'Addis Abeba bloqués l'accord politique toujours attendu

Publié par DK News le 11-02-2014, 16h29 | 41
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L'ouverture prévue lundi à Addis Abeba du deuxième cycle de négociations entre le gouvernement et les rebelles sud-soudanais, en conflit depuis la mi-décembre, a été reportée alors que plusieurs questions doivent être examinées pour tenter de mettre fin aux hostilités sur le terrain.

L'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), organisation est-africaine dont l'Ethiopie assure actuellement la présidence tournante, avait annoncé dimanche l'ouverture lundi du «deuxième cycle de négociations sud-soudanaises».

«Les pourparlers ne reprennent pas aujourd'hui», a annoncé Michael Makuei, porte-parole du gouvernement sud-soudanais, l'ajournement des négociations a été confirmé par plusieurs sources diplomatiques, sans donner de justification.Néanmoins, ni les raisons du report, ni nouvelle date n'ont été précisées.«Nous ne participerons pas au prochain cycle de pourparlers de paix», a déclaré de son côté Taban Deng, chef de la délégation rebelle, dans un communiqué.

Il a demandé à nouveau la libération de quatre figures politiques toujours détenues dans une prison gouvernementale. Sept de leurs collègues ont déjà été libérés le 30 janvier.Il a également exigé le retrait immédiat des soldats ougandais qui sont entrés dans le pays à la demande du président sud-soudanais Salva Kiir, dont les forces s'opposent depuis le 15 décembre à celles de son ancien vice-président Riek Machar.

L'Ethiopie, qui accueille ces pourparlers, a, elle aussi, appelé au retrait des troupes étrangères, notamment ougandaises, du Soudan du Sud, craignant que ce confit ne dégénère en «conflit régional».

Après le premier accord de cessez-le-feu, que les belligérants ont signé le 23 janvier sans parvenir à mettre fin aux affrontements, le gouvernement sud-soudanais du président Salva Kiir et les partisans de son ancien vice-président Riek Machar devaient se réunir dans la capitale éthiopienne, sous l'égide de l'Igad, afin de trouver un accord politique durable ouvrant la voie à une résolution du conflit armé qui les oppose depuis deux mois.

De nombreuses questions en suspens

Au cours du deuxième cycle de négociations, plusieurs questions devront être examinées. Il sera nécessaire de réorganiser la direction du SPLM, le parti au pouvoir issu de la rébellion au sein duquel Salva Kiir et Riek Machar s'opposent depuis juillet 2013, et de redéfinir les institutions du pays, selon Yohanis Musa Pouk, un porte-parole de la délégation du camp Machar.

Celle-ci devrait réclamer le remplacement du président Kiir par une «personnalité indépendante» d'ici aux élections générales de 2015, a-t-il expliqué.La présence de l'armée ougandaise aux côtés des forces fidèles au président Kiir, alors que l'Ouganda est un membre éminent de l'Igad, dénoncée par le camp Machar, pourrait également être abordée.

Mais la situation militaire au Soudan du Sud reste peu claire. De nombreuses violations du cessez-le-feu continuent d'être signalées. Pour l'heure, seul un groupe précurseur de l'Igad, composé de 14 personnes, est depuis début février à Djouba pour étudier le futur déploiement des observateurs chargés de surveiller le respect du cessez-le-feu.Le premier cycle de négociations, en janvier, s'est avéré particulièrement laborieux et a duré une vingtaine de jours avant d'aboutir à un simple accord de cessation des hostilités.

La question de la dénomination des deux camps avait été un élément crucial de ces discussions, chaque faction revendiquant l'appellation «Armée populaire de libération du Soudan» (SPLA), le nom de la rébellion sudiste qui a combattu Khartoum pendant deux décennies et est devenue l'armée nationale du Soudan du Sud après l'indépendance, en juillet 2011.

Le conflit, conséquence du limogeage du vice-président Riek Machar par le président Salva Kiir en juillet, a fait plusieurs milliers de morts depuis mi-décembre et a contraint près de 900.000 personnes à quitter leurs foyers et les combats entre factions rivales, à partir de Djouba, se sont rapidement propagés au reste du pays.

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