La direction générale de la Protection civile a réuni mercredi à Bejaia ses cadres exerçant dans 20 wilayas de l’est du pays pour examiner le bilan de la saison estivale 2014 de lutte contre les incendies de forêts, de surveillance des plages et proposer des recommandations à même d'en réduire les effets.
D’aucuns ont, en effet, souligné l’importance des dégâts durant la dernière saison, marquée par la dégradation, par le feu, de plus de 38.000 ha de végétation et 5.000 hectares d’arbres fruitiers (palmiers, oliviers, figuiers, entre autres) ou de produits de récolte (bottes de foin), au niveau national.
Un bilan nettement en hausse comparativement à celui de 2013 et qui, à l’évidence, a valu par un accroissement du nombre d’incendies déplorés (17.835 en 2014 contre 1404 antérieurement) et de la fréquence des interventions, passées ainsi de 17.340 en 2013 à 23.843 en 2014.
Pour autant, a-t-on souligné, les dégâts ont été nettement contenus du fait du dispositif de lutte mis en place, notamment le rapprochement des dispositifs opérationnels de proximité déployés dans les massifs boisés ayant permis une intervention rapide sur les départs de feu.
La sensibilisation des agriculteurs, des riverains forestiers et autres acteurs impliqués ont également donné des résultats et ont permis d’en réduire et la fréquence des feux et leur ampleur, a-t-on précisé. Aussi ce succès semble déjà forcer l’idée d’une reconduction de ce plan pour la saison 2015, avec toutefois son enrichissement et son affinement.
Plusieurs intervenants ont plaidé, à cet effet, sur la nécessité d’accroître et d’optimiser le maillage sur le terrain dans le sens d’une plus grande efficacité, notamment en renforçant les rapports avec les services des forêts, qu’il s’agisse des techniques de prévention à développer, de la gestion des feux ou des moyens de défense anti-feux à promouvoir.
L’idée repose en fait sur la conjonction des moyens humains et matériels à engager durant toute la chaîne allant de la détection à l’extinction, a-t-on précisé. Pour se faire, il est déjà retenu le renforcement en effectif et en moyens de toutes les unités opérationnelles, censées être dans le besoin, tout autant d’ailleurs que dans les colonnes mobiles qui jouent un rôle majeur.
Cette mobilisation d’ailleurs ne vaut pas seulement pour la lutte contre les incendies de forêts, mais vise aussi la surveillance des plages, dont le bilan demeure aussi lourd avec des pertes en vie humaine, estimées, en 2014, à 140 cas dans les plages et 101 décès dans les plans d’eau continentaux, notamment les rivières et les barrages.
La plupart de ces drames, précisément en mer, se sont produits dans des plages non surveillées et non autorisées à la baignade ou durant les horaires de non surveillance. Si bien qu'au-delà de renforcements des effectifs des surveillants, toute la parade repose sur la sensibilisation des familles sur les dangers de la mer et la nécessité du respect impératif des consignes de baignades.
