Monde

Négociations sur le nucléaire Iranien : Débat autour de la levée des sanctions contre l'Iran

Publié par DK News le 23-04-2015, 16h03 | 17
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Les négociations visant à conclure un accord définitif sur le nucléaire iranien mercredi à Vienne se focaliseront sur la levée des sanctions imposées à l'Iran, principal point de blocage, comme constaté lors du dernier cycle des pourparlers tenu à Lausanne (Suisse).

Téhéran et les pays du 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) se réunissent pour la première fois depuis la conclusion le 2 avril d'un accord cadre à Lausanne. Les deux parties doivent désormais se pencher sur la rédaction du texte et des détails techniques avant le 30 juin.

Les détails techniques, puisque c'est de cela qu'il s'agit, viennent naturellement se poser cette fois-ci encore à Vienne (Autriche). Un point commun réunit les grandes puissances, à savoir, éviter que l'Iran ne développe une capacité nucléaire militaire, alors que l'Iran rejette ces allégations et affirme que ses activités sont menées à des fins civiles.

En outre, Téhéran s'inquiète de l'adoption par la commission des Affaires étrangères du Sénat américain d'une proposition de loi qui donnerait «un droit de regard au Congrès en cas d'accord final».

Comme suite logique à une telle sortie diplomatique, les négociateurs iraniens qui voudraient voir tomber dès la conclusion d'un accord, en plus de l'embargo économique, les sanctions diplomatiques, comptent demander à la délégation américaine la portée de cette proposition qui confère un «droit de regard au Congrès».

«Nous demanderons des explications sur cette question et nous exigerons des informations claires et précises sur les détails concernant la levée des sanctions», avait affirmé le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi. Cette proposition de loi est une affaire intérieure aux américains, a-t-il dit, mettant toutefois en garde contre tout ce que cela comporte sur les discussions.

«Les Etats-Unis font partie d'une négociation multilatérale et c'est la responsabilité de leur gouvernement de s'assurer qu'il remplira ses obligations, en particulier celles concernant les sanctions, en totalité et avec bonne volonté, sans tenir compte de problèmes politiques intérieurs», a-t-il dit.

M. Araghchi, qui conduit la délégation iranienne en Autriche, a aussi souligné que «la levée des sanctions ne doit pas être liée à des conditions sans rapport» avec le dossier nucléaire de Téhéran, tel que le programme balistique iranien.

L'Iran, soumis à des sanctions économiques depuis 2006, demande leur levée totale «au premier jour de l'application de l'accord». Mais pour les Occidentaux, une telle levée ne pourra intervenir avant la confirmation par l'AIEA que l'Iran a effectivement commencé à réduire ses capacités nucléaires.

Afin d'apporter des précisions utiles, la porte-parole de la diplomatie iranienne, Marzieh Afkham, a également souligné mercredi la «possibilité de changement de certains termes» de l'accord-cadre signé à Lausanne. «S'il n'y avait pas de changement, il ne servirait à rien de poursuivre les négociations», a-t-elle dit.

Un accord historique qui favoriserait la coopération régionale

Dans une tribune publiée dans le New York Times Lundi, le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a jugé que l'accord sur le programme nucléaire de son pays favoriserait la coopération régionale.

«En faisant preuve du leadership et de l'audace nécessaires pour prendre les bonnes décisions, nous pouvons et devons mettre fin à cette crise (...) et nous concentrer sur des tâches bien plus importantes», juge M. Zarif dans le quotidien New York Times au sujet du dossier nucléaire iranien.

Le président américain Barack Obama, qui doit encore convaincre l'opposition républicaine au Congrès, avait évoqué, début avril, la perspective d'un «accord historique».

Soupçonné par les grandes puissances de chercher à se doter de l'arme atomique, l'Iran a toujours réfuté ces allégations, tout en insistant sur son droit à exploiter une filière nucléaire civile complète. L'accord probable préparera le terrain à la coopération entre l'Iran, les pays de la région et ceux de l'Asie.

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