Les participants à une rencontre dédiée à la prise en charge des personnes âgées ont estimé, samedi à Batna, que le soutien médical, social et psychologique est «crucial» pour garantir une vie décente aux vieilles personnes en situation de précarité.
Les responsables d’institutions de prise en charge et les acteurs associatifs ayant pris part à cette rencontre, organisée au centre culturel islamique (CCI) par l’association de protection de l’enfance et des personnes âgées, ont évoqué la «vulnérabilité» qui caractérise cette frange de la société.
Intervenant à cette occasion, Mme Narimane Meguellati, présidente de l’association organisatrice, a souligné la «révolution silencieuse» que connaît la pyramide des âges dans la population nationale, avant d’évoquer «le processus de vieillissement de la population qui s'engage progressivement et va en s'amplifiant».
De son côté, Mme Zohra Djeghlal, sociologue au sein de l’Agence de développement social (ADS) de Batna, a rappelé les initiatives de la tutelle en matière d'accompagnement de cette évolution rapide qui n'est pas, selon elle, sans conséquences sur les conditions de vie de la population âgée. En vue d’améliorer les mesures de protection, la tutelle s’attelle à la préparation d’une nouvelle stratégie fondée sur un recensement des personnes âgées en situation de précarité afin qu’elles puissent bénéficier du nouveau service d’aide à domicile (auxiliaire de vie).
Des intervenants ont relevé, lors du débat, que de nombreuses personnes du troisième âge restent «confrontées à de grands problèmes en matière d’accès aux soins et aux médicaments, surtout en milieu rural». Il a également été souligné «le manque d'adaptation de la prise en charge des personnes âgées de manière à répondre à leurs particularités physiques, psychologiques et sociales.» Les participants ont également plaidé pour le «développement de la gériatrie» puisque la population, qui tend à vieillir, aura besoin de plus de soins spécialisés.
Il reste cependant, a-t-on noté, que «l'orientation principale» reste la solidarité familiale et la prise en charge des patients âgés dans leurs familles, qui constituent le c£ur de la société».
APS
