L'Union européenne (UE) a alloué 10 millions d'euros dans le cadre du nouveau programme "Lutte contre le terrorisme et la radicalisation des combattants étrangers" dans la région sahélo-maghrébine en soutien aux pays partenaires, a annoncé hier la Commission européenne.
"Ce programme renforcera davantage la mise en œuvre de l'engagement de l'UE à travailler étroitement avec les pays d'Afrique du Nord, du Moyen-Orient et les Balkans occidentaux", a souligné le Commissaire européen en charge de la Politique de voisinage et de l'élargissement, Johannes Hahn, cité dans un communiqué de la Commission européenne.
"Ces phénomènes transcendent les frontières et la communauté internationale doit donc aider ces pays dans leurs efforts pour endiguer la radicalisation et le flux des hommes armés étrangers", a-t-il souligné.
La première moitié de cette enveloppe sera dédiée à l'assistance technique pour renforcer les capacités des pays partenaires à enquêter, poursuivre et à traduire en justice les étrangers qui rejoignent les groupes armés et la seconde moitié servira à financer les programmes de lutte contre la radicalisation dans la région du Sahel et du Maghreb, a précisé la même source.
La vice-présidente de la Commission européenne, Federica Mogherini, a estimé que "les combattants étrangers constituent une menace non seulement pour la région mais pour le monde entier, c'est pour cela que l'UE doit accroître sa coopération et son soutien aux pays partenaires".
La haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité a ajouté que "le terrorisme est une menace commune et nous devons la combattre et que ce programme traduit l'engagement de l'UE de travailler plus étroitement avec les pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient dans le domaine de la lutte contre le terrorisme".
La composante du programme sur la lutte contre la radicalisation au Sahel-Maghreb fait partie du Plan d'action régional de la mise en œuvre de la Stratégie Sahel de l'UE pour la sécurité et le développement dans le Sahel adopté en mars 2014.
L'ordre du jour sera de permettre une meilleure utilisation des outils existants et nouveaux dans ce domaine en améliorant l'échange d'informations et la coopération entre les institutions de l'UE et les agences, les Etats membres et les parties prenantes concernées.
