
'' Je suis une jeune handicapée, atteinte du syndrome d'Ulrich, l'une des formes les plus sévères de myopathie rare, une cinquantaine de cas connus dans le monde, je lance un appel aujourd'hui à notre ministre de la Santé, de la population et de la Réforme hospitalière, M. Abdelmalek Boudiaf, mais aussi au père de famille et à l'humanitaire pour m'aider à avoir le bénéfice d'une prise en charge pour soins à l'étranger à l'hôpital Necker de Paris pour atténuer la détresse respiratoire dont je souffre, due à la compression de la cage thoracique.
Vu leurs moyens limités, ma famille et mes parents ne peuvent subvenir à une telle prise en charge à l'étranger. J'en appelle à votre esprit humain en tant que responsable d'un aussi important et sensible secteur, mais aussi au père de famille pour m'aider à retrouver un sens et un gout à la vie, pour récupérer toute mon autonomie que seule une opération chirurgicale pourrait me les rendre. Je suis dépendante à 100 % avec l'assistance d'une tierce personne à longueur de journée pour le moindre acte de la vie''.
C'était-là un appel de Sétif qu'à voulu faire la petite Hala-Noor à M. le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière à travers notre journal. Benabid Hala-Noor est une petite fille, jolie et fort sympathique, est née le 17 janvier 2003 à Sétif. A cause de cette handicapante maladie, elle a du quitter avec résignation l'école cette année avec une grande amertume et une déception inconsolable.
Elle est clouée à la chaise roulante depuis quatre années. Elle a marché jusqu'à l'âge de 8 ans, lorsqu'elle a perdu toutes ses facultés motrices et physiques. Cela s'est répercuté sur sa scolarité qu'elle a malgré tout voulu maintenir, alors qu'elle ne pouvait pas rester une demi-heure sur une chaise.
C'est justement pour pouvoir y retourner un jour au sein de ses camarades de classe, retrouver cette chaleur humaine et l'ambiance de l'école, qu'elle garde un espoir en lançant cet appel au premier responsable de la Santé en Algérie pour pouvoir l'aider à y accéder à ce bonheur perdu en lui octroyant une prise en charge pour des soins à l'étranger, plus précisément à l'hôpital Necker de Paris.