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Le président de la confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), invité, hier, du Forum de DK News: Les 4 vérités de Habib Yousfi 2,5 millions d’entreprises pour éliminer le chômage

Publié par Saïd Abjaoui le 16-02-2014, 21h14 | 183
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Quand on dit les Algériens, fatalement, il s’agit du secteur privé, créateur d’emplois et de richesses. Ce ne sont pas des étrangers qui viendraient en courant développer notre pays.

Non, pas des étrangers qui s’intéresseraient à notre développement. Alors, il faudrait construire une stratégie de développement qui sera fondée sur les entreprises nationales, que celles-ci appartiennent au secteur privé  ou au secteur public. L’Etat a dissocié entre le caractère stratégique des entreprises publiques à ne pas privatiser et celles qui sont concernées par la concurrence. Quelle part du secteur privé dans le développement du pays ?

Pour répondre à toutes ces questions et à bien d’autres encore, le président de la Confédération générale des entreprises Algériennes (Cgea ), M. Habib Yousfi a bien voulu répondre à l’invitation du forum de DK News portant sur le thème « développement économique et social, rôle des entreprises du secteur privé». Rappelons que M. Habib Yousfi d’emblée, s’est dit triste que l’Algérie croule sous le poids des importations.

Celles-ci contribuent  à relancer l’économie des pays étrangers, et non la nôtre. Une concurrence entre nos importateurs et non entre nos producteurs. C’est bien de cela qu’il s’agit alors que la Cgea s’emploie à convaincre les autorités publiques d’accorder toute leur confiance au secteur privé producteur qui crée de la richesse et des emplois.

Nous pouvons dire qu’il faudrait un partenariat entre secteur public et secteur privé. Nous en avons en principe fini avec la marginalisation du secteur privé sur lequel doit reposer la création de la richesse et également des emplois. 
Les créateurs de richesses et d’emplois demandent l’instauration d’un dialogue permanent entre les opérateurs économiques et le gouvernement.

Le dialogue est impératif pour ne pas être pris à défaut lorsqu’ il exprime une urgence nationale. Prié de donner son avis sur une question politique, M. Yousfi dit que la Cgea n’est pas liée à un parti politique, quel qu’il soit, mais que son organisation prendra en charge l’actualité politique nationale et fournira des réponses lors de la tenue future de la réunion de la Tripartite dite sociale. 

Pour assurer le développement, il est impératif de mettre en place un mécanisme qui permettra de stabiliser le front social. Sans cette stabilisation, il n’y aura pas de développement. Mais, il s’agit que toute augmentation des salaires doit être liée à la relance de l’économie, de la production  et de la productivité.  

Diplômés... chômeurs

M. Yousfi se dit attristé que des diplômés ne trouvent pas d’emploi et affirme que pour résorber le chômage, il faudrait penser au tissu national à densifier celui-ci par la création annuelle de 2 millions et demi d’entreprises. 

Ainsi, on ne peut nullement dire que c’est l’université qui forme des chômeurs, alors que c’est l’insuffisance du nombre d’entreprises qui n’offre pas l’absorption des chômeurs. Il faudrait tout de même ne pas écarter les entreprises de la formation des cadres, c’est-à-dire qu’il faudrait introduire des réformes dans les programmes de formation en correspondance avec les mutations socio-économiques et les nouvelles technologies. 

M. Yousfi est d’accord avec l’idée selon laquelle il ne saurait y avoir d’Etat pérenne sans la continuité des grandes politiques. Une alternance ne doit pas provoquer un séisme tant politique qu’économique. Un Etat a besoin que ses grandes politiques se fassent dans la continuité et qu’il prenne en charge les projets de lois qui ont fait le consensus entre partenaires à la dernière tripartite. 
Quant à la position que la Cgea prendra lors de la future tenue de la tripartite, M. Yousfi invite la presse à cette future réunion.

Pour le moment, il tient à préciser, en réponse à un journaliste, qu’il représente la Cgea et s’exprime au nom de celle-ci pour ce qui concerne l’économie et le social. Il affirme toujours que les pouvoirs publics se sont engagés à mettre en œuvre tout ce qui a été décidé et en particulier les amendements de certaines lois.

Il avoue s’élever contre un projet de loi présenté par le ministère de l’Habitat et qui est devenu loi par son adoption législative qui exige de toute entreprise nouvellement créée de recruter un architecte. Seul l’entrepreneur sait ce qu’il doit faire en fonction de la santé de l’entreprise.  

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