L’Orchestre symphonique national (OSN) a présenté hier soir à la salle de spectacle Ahmed-Bey de Constantine un concert inédit intitulé Symphonie du malouf a indiqué à Constantine le directeur de l’OSN, Abdelkader Bouazzara.
Cette nouveauté musicale alliant la musique universelle au malouf fut exécutée par 150 artistes, dont 60 musiciens de l’Orchestre symphonique national, 25 artistes de l’Orchestre constantinois du malouf, 60 autres de la Chorale polyphonique d’Alger et 6 membres du Ballet national El Amel avec la participation du chanteur de malouf Abbas Righi et le grand musicien syrien Meslem Rehal, a précisé, M. Bouazzara au cours d’une conférence de presse.
Dirigé par le maestro Amine Kouider, ce concert d’environ 90 minutes est présenté dans le cadre des festivités de la manifestation Constantine capitale 2015 de la culture arabe, a ajouté le directeur de l’OSN, précisant qu’il s’agit-là d’une «fusion entre la musique ancestrale du malouf et la musique universelle classique».
Le concert est décliné en trois tableaux musicaux, le premier dédié à la musique arabe, le second à la musique algérienne et le troisième essentiellement voué au malouf constantinois, le tout avec une touche symphonique qui donnera de nouvelles couleurs à ces musiques, a indiqué de son côté le maestro Amine Kouider. «Il ne sera pas touché aux fondements du malouf car c’est la +couleur+ qui va changer», a tenu à préciser M. Kouider, ajoutant précisant que l’objectif recherché à travers cette œuvre musicale «en préparation depuis des mois» était de «rendre l’universalité de la musique algérienne».
Le chef de l’orchestre constantinois du malouf, Samir Boukredera, et le chanteur Abbas Righi, présents à la conférence de presse, ont souligné de leur côté «l’importance de cette expérience dans le développement et la promotion de la musique malouf, si chère aux Constantinois».
Considéré comme l’une des plus importantes réalisations de l’Algérie indépendante en matière de musique, l’Orchestre symphonique national œuvre depuis une quinzaine d’années, à travers des nouveautés et des expériences de ce type, à développer et à préserver la musique algérienne», a conclu M. Bouazzara.
