
Le Festival international d'Oran du film arabe (FIOFA) a suscité, au fil de ses éditions annuelles, une source de motivation supplémentaire pour la rénovation des salles de cinéma qui accueillent les visionnages dans le cadre de cette manifestation culturelle.
La capitale de l'Ouest algérien dispose, à ce titre, de salles de projection comptant parmi les plus prestigieuses de la région, tant par l'esthétique architecturale que par la capacité d'accueil qui varie de 400 à un millier de places.
Les salles «El-Maghreb» (ex-Régent), «Es-Saada» (ex-Colisée) et la Cinémathèque «Ouarsenis» figurent parmi ces structures culturelles ayant bénéficié d'importantes opérations de réhabilitation qui leur ont permis de consolider leur vocation de proximité.Ces actions de «lifting», menées tout au long de la dernière décennie, ont favorisé la relance des activités artistiques avec la programmation périodique de spectacles de musique et de cycles cinématographiques.
La mise en adéquation des équipements et des conditions d'accueil avec les attentes du public a également entraîné l'inscription de ces espaces parmi ceux pouvant abriter les projections des films en compétition ou hors compétition (longs-métrages, courts-métrages, documentaires).La nouvelle édition du Festival international d'Oran du film arabe coïncide cette année avec une opération de modernisation récente de la Cinémathèque «Ouarsenis», dotée désormais d'une cabine de projection «high tech» avec système DCP (Digital cinéma package).
Cette salle est la première à l'échelle nationale à faire acquisition du DCP qui constitue l'équivalent numérique de la bobine 35 mm, offrant «ce qu'il y a de mieux au monde, en termes de qualité d'image et de son», a affirmé le responsable de cette structure, Abdelghani Zekri.
L'ancien équipement de projection remonte aux années 1980, a-t-il rappelé, soulignant l'intérêt du DCP qui donne le ton à «une nouvelle ère basée sur l'adoption des nouvelles technologies pour davantage de performances techniques, au bon plaisir des spectateurs».
Située rue Larbi Ben M'hidi, l'une des principales artères de la ville, la Cinémathèque d'Oran a été créée en juin 1965, quelques mois après celle d'Alger, avec une capacité d'environ 400 places. Elle a constitué un espace propice pour des séances-débats avec d’illustres cinéastes algériens et étrangers,
Comme elle a abrité rétrospectives, des panoramas de cinéma et le défunt festival international du court métrage. A l'instar des précédentes éditions du FIOFA, cet espace culturel abritera, dès jeudi, les projections des courts métrages en compétition officielle, tandis que les longs-métrages et les films hors-compétition sont visionnés dans les autres salles de cinéma.
40 exposants attendus au Salon arabe du cinéma et la télévision à Oran
Pas moins de quarante exposants sont attendus au Salon arabe du cinéma et la télévision, programmé dans le cadre de la 8e édition du Festival international d’Oran du film arabe (FIOFA), a-t-on appris du commissariat de ce rendez-vous annuel du 7e art.
Des chaînes de télévisions, des producteurs de cinéma et de programmes audiovisuels ainsi que d’autres opérateurs versés dans divers domaines du grand et du petit écrans prendront part à ce salon, prévu du 5 au 11 juin en cours et initié pour la première fois dans ce festival, ajoute-t-on de même source.
En plus de leur participation aux différents volets du festival, des pays arabes ont confirmé leur participation à ce salon pour exposer leurs produits et faire découvrir leur maîtrise et leurs avancées technologiques. Ces pays sont outre l'Algérie, la Tunisie, les Emirates arabes unis, le Liban, l'Egypte, la Palestine, l'Irak, la Syrie ainsi que des exposants venant de la France. Cet espace vise à valoriser les développements technologiques que connaissent les chaines de télévisions et les maisons de production audiovisuelle.
Il se veut également une opportunité pour encourager les jeunes talents dans le domaine et un espace de rencontres, d’échanges et de contacts d’affaires et de coopération entre les professionnels du secteur. Par ailleurs, au titre de ce salon, il est prévu la programmation de deux conférences sur les thèmes «les chaines de télévision et les nouveaux multimédias : complémentarité ou confrontation ?» et «la réalité des productions dramatiques arabes».
Ces conférences seront animées par de nombreux spécialistes arabes, en présence du ministre palestinien de la communication, Ryad El Hassan, et du président de l’Union des producteurs arabes Ibrahim Abou Dekri. En outre, le salon accueillera des centaines de jeunes désirant participer à un casting, prévu en marge de l’exposition.
Le but est la découverte de nouveaux talents dans les domaines de l’animation télévisuelle et du tournage, entre autres. Une base de données sera ainsi constituée pour être mise à la disposition des producteurs et réalisateurs pour les besoins de leurs futurs projets.