Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé à la fin immédiate des violences en Thaïlande, exhortant toutes les parties à entamer un dialogue constructif pour mettre fin à la crise qui secoue le pays depuis plus de trois mois.
«Le secrétaire général est fermement persuadé que la violence ne devrait pas avoir de place dans les deux parties pour résoudre les différends politiques et les conflits», a indiqué un porte-parole de M. Ban dans un communiqué publié lundi.
M. Ban a condamné «l'escalade de la violence en Thaïlande au cours de la semaine dernière, en particulier les attaques armées contre des manifestants dans lesquelles même des enfants ont été tués», ajoute le texte.
Une fillette de six ans blessée dimanche dans une attaque à la grenade à Bangkok est décédée lundi matin, portant à trois le nombre d'enfants tués ce week-end lors des dernières violences liées à la crise politique en Thaïlande, selon une source hospitalière.
Le chef de l'ONU a exhorté les parties à respecter les droits humains et l'Etat de droit, éviter de nouvelles attaques et «engager un dialogue constructif» pour mettre fin à la crise.
La Première ministre thaïlandaise Yingluck Shinawatra fait face depuis l'automne à des manifestants qui réclament son départ, lui reprochant notamment d'être une marionnette de son frère Thaksin, ancien Premier ministre renversé par un coup d'Etat en 2006 et accusé de tirer les ficelles depuis son exil.
Le décès lundi matin de la fillette de six ans porte le bilan de la crise à 20 morts et des centaines de blessés, dus à des tirs et grenades d'origine inconnue (dont les deux parties s'accusent) ou des affrontements entre police et militants.
